Commerce- L’avenir, c’est combiner digital et magasin physique

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En 2020, le chiffre d’affaires de Little Woude, ma marque de vêtements évolutifs et réversibles, a progressé de 30 %. J’ai même réussi à recruter mes deux premiers salariés pour renforcer les parties communication et création des modèles. Ce concept, que j’ai créé il y a dix ans, permet d’habiller un enfant avec le même vêtement pendant environ deux ans. Les modèles en textile bio s’adressent aux enfants de six mois à six ans. Je sous-traite toute la partie confection à un réseau de couturières indépendantes. J’ai peu de stock, car je lance la fabrication en fonction des commandes. Nous restons donc flexibles dans les périodes compliquées, comme celle que l’on vient de vivre. En 2010, la démarche de faire grandir les vêtements avec les enfants faisait un peu rire. Aujourd’hui, cela correspond à une attente plus forte des parents de consommer moins mais mieux. C’est une tendance durable et, sans la crise, la croissance de l’entreprise aurait été encore plus nette. J’ai deux principaux objectifs pour aborder l’année 2021.

#1. Ouverture d’un concept store

La moitié des ventes s’effectue sur la boutique en ligne, le reste dans mon magasin de Fouras, une petite station balnéaire en Charente-Maritime, et chez quelques revendeurs. L’avantage de cette boutique en bord de mer est de toucher une clientèle très variée pour avoir des retours constructifs sur les produits . Mais un tel emplacement n’est rentable que durant la saison estivale. C’est pourquoi je réfléchis à l’ouverture en 2021 d’un concept store dans le quartier commerçant d’une grande ville. En Bretagne ou en Auvergne-Rhône-Alpes, mais pas Paris. Avec la crise, il y a plus d’opportunités de locaux bien situés à des loyers raisonnables. Le concept store devra apporter un plus par rapport au digital. Pour proposer une véritable expérience client, je prévois de m’associer avec un ou deux autres acteurs indépendants de la consommation durable. Jusqu’à présent, j’ai développé l’entreprise uniquement sur fonds propres. Mais ce projet passera sans doute par un financement, dont la forme, emprunt ou capitaux extérieurs, reste à définir.

Mariètte Payeur van der Woude lance la fabrication en fonction des commandes. L’entrepreneuse reste donc flexible. – Little Woude

#2. Offre plus accessible

J’ai également prévu de rendre mes vêtements accessibles au plus grand nombre. Mais pour baisser un peu les prix, pas question de renoncer au made in France ni à l’utilisation de textiles certifiés bios, il faut étudier d’autres pistes. L’une d’elles pourrait consister à développer la marque en franchise, ce qui permet des achats groupés. Le nouveau concept store serait un bon test avant d’envisager ce mode de développement d’ici à deux ans. Cela n’empêchera pas la marque de continuer à s’épanouir en ligne. L’avenir, c’est de combiner les deux canaux. Le digital, c’est bien pour toucher un large public et le sensibiliser à la mode durable dès le plus jeune âge. Mais une marque comme la nôtre ne peut pas se passer de contacts en chair et en os avec les clients.

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