EDUCATION-SANTE: Burundi – Jour 1: Bujumbura, la capitale du Burundi aux couleurs de l’alimentation scolaire continentale

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Jeudi, 29 Février 2024, le Burundi a accueilli le prestigieux Sommet de la Journée Internationale de l’Alimentation Scolaire (JAAS) pour sa 9ème édition en présence de personnalités gouvernementales et continentales de haut niveau. Les experts du monde entier se sont réunis à l’hôtel Club du Lac Tanganyika pour le premier jour de la 9ème édition du JAAS, qui durera deux jours du 29 février au 1er mars.

La 9ème édition de la Journée africaine de l’alimentation scolaire (JAAS) a débuté avec la participation des ministres et des experts des institutions gouvernementales des États membres de l’UA, de la Commission de l’UA, de l’AUDA-NEPAD, des communautés économiques régionales (CER), des ambassades, des agences des Nations Unies, des agences multilatérales et des organisations internationales, Institutions financières, organisations de la société civile (OSC), donateurs, institutions universitaires et de recherche, autres associations professionnelles et experts individuels.

Dans une tradition typiquement burundaise, que le Maire de la capitale économique Bujumbura, le Général Jimmy Hatungimana, a accueilli les invités dans la ville connue pour son calme et sa propreté. Cela a été suivi par les discours d’ouverture de Mme Sophia Ashipala, chef de la Division de l’éducation au Département de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation de la Commission de l’Union africaine, Pascaline Yembeline, du représentant de la Banque africaine de développement au Burundi, Dr Hameed Nuru. , Directeur du Bureau de l’UA PAM et du Groupe de Travail sur l’Alimentation Scolaire Endogène, et enfin, le Professeur François Havyarimana, Ministre de l’Éducation Nationale et de la Recherche Scientifique du Burundi.

Après ces introductions, les sessions ont commencé par la Session 1 : Impact de la mise en œuvre de l’Alimentation Scolaire Endogène avec des produits locaux (HGSF) d’une durée de 90 minutes. Cette session a été cruciale pour discuter des avantages de l’utilisation de produits locaux pour les programmes d’alimentation scolaire.

Cette séance axée sur les repas scolaires, a été animée par des personnes de grande maitrise du sujet, comme Mme Amani Espérance et le Dr Abraham Asha Herano. Ils ont parlé de l’importance pour les écoles de fournir des repas sains aux élèves. Certains pays comme la République centrafricaine, la République du Congo et le Bénin étaient un peu sceptiques quant aux statistiques présentées, mais ils conviennent tous qu’une bonne alimentation est extrêmement importante pour la croissance et l’apprentissage des enfants.

Par ailleurs, Mme Gertrude Kara, a expliqué à quel point la qualité de la nourriture donnée aux étudiants est cruciale pour leur santé et leur apprentissage. Elle a expliqué que la malnutrition peut réellement freiner le retour des élèves à l’école.

Une autre intervenante, Mme Kefilwe Rhoba Moalosi, a souligné l’importance d’utiliser des produits locaux pour les repas scolaires en Afrique. Cela permet non seulement de soutenir les agriculteurs et les entreprises locales, mais garantit également que les étudiants reçoivent des aliments frais et nutritifs

Panel 1 : L’importance des repas scolaires dans la nutrition et le développement du capital humain en Afrique.

Un débat animé par M. Dademao Pissang Tchangai, Représentant de la FAO au Burundi, avec des panélistes comprenant des représentants de Dubai Care, de l’UNICEF, du PAM, de la Global Child Nutrition Foundation et de l’UNESCO. Ils ont parlé des progrès des programmes d’alimentation scolaire en Afrique, avec un budget de 1,56 milliard de dollars américains. L’Afrique du Nord a la couverture la plus élevée avec 40 %, suivie par l’Afrique australe avec 36 %, l’Afrique de l’Ouest avec 17 %, l’Afrique de l’Est avec 7 % et l’Afrique centrale avec 3 %. 66 millions d’enfants en Afrique bénéficient de programmes de repas scolaires, et 9 pays africains sur 10 disposent de politiques officielles d’alimentation scolaire.

Panel 2 : Alimentation scolaire à base de produits locaux pour améliorer les résultats scolaires dans les pays touchés par un conflit.

Modéré par Mme Evelyn Etti, Directrice régionale adjointe du PAM à Dakar, avec des participants de diverses organisations travaillant sur des programmes d’éducation et de nutrition dans les pays touchés par des conflits. Ils ont discuté de l’importance de fournir des repas scolaires dans ces régions pour améliorer les résultats scolaires et soutenir les enfants touchés par le conflit.

Panel 3 : repas scolaires, comme moteur de l’action climatique

Panel animé par Mme Lydie Kouame – PAM Bureau de liaison du PAM auprès de l’UA et de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA). Ont participé à ces travaux les représentants de la Fondation Rockefeller, de GAIN, du Brésil, du Ghana, Kenya, Lesotho, Namibie et le Rwanda.

Il était question d’évoquer les enjeux liés entre l’alimentation scolaires et l’action du climat, alimentation étant une émanation de l’agriculture qui implique le sol l’eau et le climat, l’occasion était opportune selon les experts de parler des réalités climatiques et leur impact sur l’agriculture dans leurs pays respectifs. Trouver des solutions urgentes pour lutter contre les méfaits du climat qui amenuisent les récoltes.

Cette première journée de travail qui avait un visage technique a fait le tour d’horizon sur l’ensemble des problèmes qui gangrènent le système de l’alimentation scolaire. Les experts présents ont démontré que l’alimentation scolaire était une grande niche de création de richesse et d’emplois pour les pays d’Afrique. Pour 100 000 élèves bénéficiant d’un repas, 757 emplois ont été créés dans 33 pays en 2022. La plupart de ces emplois sont destinés aux cuisiniers et aux serveurs.

L’autonomisation de la femme n’était pas en reste, mieux impliquer les femmes dans processus, avec l’accès au terres, l’accès aux financements etc.

L’implication de la Première Dame du Burundi dans le processus

Au Burundi, pays qui accueille la 9ème édition de la JAAS, son système de l’alimentation scolaire est encadré par une figure tutélaire, la Première Dame du Burundi Mme Angeline Ndayishimiye est la marraine des repas scolaires au Burundi. Grace à son implication le processus connait de véritables avancées :

660.000 écoliers sont bénéficiaires en 2023, 24% du total des écoliers au Burundi, 874 écoles en bénéficient dan s8 provinces, avec la mise en œuvre de ce programme 5.1% d’augmentation du taux de réussite, 3.6% de diminution du taux d’abandon par rapport à la moyenne nationale.

Aujourd’hui, 1er Mars 2024 se tiendront les travaux de la deuxième et dernière journée au Palais Présidentiel en présence de Son Excellence Monsieur le Président de la République Evariste Ndayishimiye et Madame Angeline Ndayishimiye.

Par Arsène De Bangweni

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