Infrastructures – Alstom poursuit son investissement dans l’industrie ferroviaire au Maroc

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(AOF) – Alstom poursuit le développement de l’industrie ferroviaire au Maroc en investissant 160 millions de dirhams pour créer une seconde usine ferroviaire destinée à la fabrication de cabines de conduite de trains régionaux et de métros. Ce nouvel investissement permettra la création de 200 emplois directs d’ici 2025. En 2020, Alstom Maroc avait annoncé l’expansion de son usine à Fès, puis, en 2021, la création d’une seconde ligne de production sur le même site. L’usine de Fès produit des câblages électriques ainsi que des transformateurs Mitrac et emploie 850 personnes.

Alstom Maroc a investi 320 millions de dirhams depuis 2019 pour le développement de son activité industrielle, ce qui a permis la livraison de 25 projets internationaux.

Au total ce sont 1 200 emplois dans le secteur ferroviaire qui seront créés à l’horizon 2025.

AOF – EN SAVOIR PLUS

Points-clés

– Leader mondial du transport ferroviaire, des tramways et métros aux TGV, renforcé par l’acquisition, en 2021, de Bombardier Transport ;

– Activités de 15,5 Mds€ à fin d’exercice 2021-2022 réalisées à 62 % en Europe, 17 % dans les Amérique, 14 % en Asie-Pacifique et 7 % dans le reste du monde ;

– Offre couvrant tous les métiers de la construction ferroviaire : matériels roulants pour 56% des ventes, signalisation pour 15 %, systèmes pour 7 % et services (maintenance, contrôle à distance des véhicules, réseaux, passagers…) pour 22 % ;

– Modèle d’affaires fondé sur :

– la complémentarité des zones géographiques entre Alstom -France, Italie, Espagne, Inde, Asie du Sud-Est, Afrique du Nord et Brésil- et Bombardier Transport -Royaume-Uni, Allemagne, Scandinavie, Chine et Amérique du Nord,

– la création de valeur allant de la conception et réalisation d’un système ferroviaire à la maintenance ;

– Capital ouvert, détenu à 17,48 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec, Henri Poupart-Lafarge, directeur général, présidant le conseil d’administration de 13 membres;

– Bilan solide : 9 Mds€ de capitaux propres et 4,6 Mds€ de liquidités face à 2,3 Mds$ de dette nette.

Enjeux

– Stratégie de croissance Alstom in Motion 2024/25 aux objectifs confirmés :

– hausse annuelle de + 5 % des revenus, marge opérationnelle de 8 à 10 % et investissements industriels à 2 % des revenus,

– conversion à 80 % du résultat en autofinancement libre t,

– distribution aux actionnaires entre 25 et 35 % ;

– Stratégie d’innovation soutenue par une R&D de 3,4 % et 9 400 brevets avec 3 axes :

– gamme complète de traction verte, propriété d’une technologie de piles à combustibles et, bientôt, flottes de transports entièrement connectés,

– écosystèmes d’innovation : partenariats industriels (Engie, DeutscheBann…), avec les start-ups via le fond Aster, avec les fournisseurs via le programme Alliance, participation à 30 programmes européens, dont Shift2Rail, et, en interne, intreprenariat avec I move you,

– déploiement de la suite digitale sur 100 % du groupe ;

– Stratégie environnementale de décarbonation de l’activité :

– intégrée dans la stratégie d’innovation -écoconception des principales solutions dès 2025, et visant au renforcement du capital naturel – usage d’électricité renouvelable, revalorisation des déchets, recyclage,

– visant pour 2025 (vs 2019) une réduction de 10 % de l’intensité énergétique et de 25 % des émissions de CO2 ;

– écocircularité : déchets valorisés à 98 %,

– lancement de la 1ère facilité de garantie verte ;

– Maîtrise de la rotation du portefeuille -cessions contraintes par le rapprochement avec Bombardier et renforcement de participations, notamment dans Cylus, au Kazakhstan et en Afrique du sud ;

– Bonne visibilité, avec des prises de commandes de 15,2 Mds à fin décembre, dont 55 % en Europe, soit plus d’1 an de revenus.

Défis

– Après la perte accusée en 2021-22 du fait des provisions liées à l’acquisition de Bombardier Transport, exécution des synergies du rapprochement avec Bombardier -200 M€ en 2022/23, 400 M€ par an en 2024/25 et 475-500 M€ ensuite- mais impact positif sur le bénéfice 2023 ;

– Incertitudes sur l’issue de l’enquête sur l’accident ferroviaire dee février en Gréce ;

– Impacts négatifs de l’inflation sur la marge 2022/23 mais maîtrise presque totale des approvisionnements en composants ;

– Après une hausse de 8 % des revenus sur les 9 premiers mois de l’exercice, perspectives 2022-23 confirmées d’une marge d’exploitation de 5,1 à 5,3 % et d’un autofinancement libre entre 100 et 300 M€.

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Source – Boursorama

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