CEMAC -Banque : fin août 2022, sept banques ne disposaient pas du niveau requis de réserves obligatoires

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Les réserves obligatoires doivent être constituées par les banques pour se conformer à la régulation. Or, selon la BEAC, sept de ces institutions présentaient un déficit de constitution de ces ressources fin août 2022.

A la fin du mois d’août 2022, sept banques actives au sein de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) ne disposaient pas du niveau requis de réserves obligatoires qu’elles devraient constituer en contrepartie des dépôts effectués par leurs clients. L’information, qui est contenue dans le bulletin d’économie et de statistiques de la BEAC du mois de septembre, ne donne pas des détails sur les banques concernées.

Toutefois, on relève que le nombre d’institutions concernées était de sept à la période concernée, contre seulement trois au terme du mois d’avril 2022. Cette évolution des choses n’a pas été expliquée par la BEAC et on ne peut savoir si ce défi a déjà été résolu par ces banques. Si le marché bancaire de la CEMAC est dominé par de grands groupes internationaux, on y retrouve encore de petites banques qui parfois ne sont présentes que dans un seul pays.

La situation au sein de ces sept banques a négativement pesé sur le niveau des réserves libres dans le système des banques de la sous-région. En juin 2022, elles représentaient encore 171,5% de l’encours global de ces réserves. A fin août 2022, le ratio est descendu à 138,3%. Cela reste un seuil confortable, mais pas autant que les 201,4% constatés fin juin 2021.

Plus globalement, la constitution des réserves par le secteur bancaire reste assez confortable en zone CEMAC. L’excédent des réserves atteignait 1 261 milliards FCFA (2 milliards $) au terme du mois d’août 2022. Mais ce marché est assez fragmenté et les transactions entre banques de groupes différents sont assez faibles, selon la BEAC.

Rappelons que les dépôts qui servent de base au calcul des réserves obligatoires peuvent être le fait d’une arrivée de nouveaux clients qui apportent de la ressource sous diverses formes, ou de nouveaux crédits accordés aux clients et qui génèrent des dépôts. Dans le cadre de la zone CEMAC, l’évolution de ces réserves est influencée par la progression des avoirs extérieurs nets, et surtout des crédits accordés aux gouvernements, qui ont un rythme plus régulier.

Source: Agence Ecofin

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