Endeavour Mining a produit 1,4 million d’onces d’or en 2022, dont plus de la moitié dans ses 4 mines au Burkina. Un processus lancé depuis quelques mois par le 1er producteur ouest-africain d’or permet de réduire progressivement cette part au profit de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.

Au Burkina Faso, Endeavour Mining a annoncé le 30 juin la vente des mines d’or Wahgnion et Boungou à la société locale Lilium Mining, filiale d’un véhicule d’investissement dirigé par des entrepreneurs ouest-africains. La compagnie minière basée à Londres précise que la contrepartie totale devrait dépasser 300 millions USD et qu’elle sera notamment composée de paiements en espèces et d’une redevance sur les revenus de chaque mine.

Cette vente qui confirme une information relayée au premier trimestre 2023 par notre rédaction, s’inscrit dans la stratégie de longue date de la compagnie visant à céder ses actifs jugés « non essentiels ». Endeavour précise que l’impact de cette décision sur sa performance sera atténué dès l’année prochaine par l’augmentation prévue de sa production, grâce à l’entrée en service de la mine d’or Lafigué en Côte d’Ivoire, et la hausse de la capacité de production du complexe aurifère Sabodala-Massawa au Sénégal.

« Nous sommes heureux d’annoncer la vente de nos mines non essentielles Boungou et Wahgnion à Lilium Mining. Nous pensons que Lilium Mining est bien placée pour continuer à dégager de la valeur dans ces mines, au bénéfice de toutes les parties prenantes », a commenté Sébastien de Montessus, PDG d’Endeavour.

En 2022, Wahgnion a livré 124 000 onces d’or contre 116 000 onces pour Boungou. Les prévisions d’Endeavour en début d’année faisaient état de 150 000 à 165 000 onces pour Wahgnion en 2023, et 115 000 à 125 000 onces pour Boungou. Avec cette vente, la compagnie a ajusté ses prévisions globales de production et vise désormais un maximum de 1,135 million d’onces en 2023, contre au plus 1,425 million d’onces précédemment.

Pour rappel, la mine d’or Wahgnion a été acquise par Endeavour en février 2021, grâce au rachat de Teranga Gold, alors que la mine Boungou est entrée dans le giron de la compagnie avec l’acquisition de SEMAFO en 2020. Désormais au Burkina Faso, seules les mines d’or Mana et Houndé restent dans son portefeuille.

Source – Agence Ecofin