CAMEROUN – Economie: L’autorité des marchés publics menace de résilier les contrats de 101 entreprises pour abandon de chantier

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Le ministre en charge des Marchés publics, Ibrahim Talba Malla (photo), vient de publier une liste de 101 entreprises menacées de résiliation de contrat pour abandon de chantiers au cours de l’exercice 2021. Pour éviter cette sanction, explique l’autorité des marchés publics au Cameroun, ces prestataires disposent d’un délai de 21 jours pour reprendre ou achever les travaux concernés ou produire les justificatifs de leur absence.

Sur cette liste, l’on note qu’il y a des entreprises qui ont gagné des marchés dont les montants sont compris entre 50 et 100 millions de FCFA, mais qui n’ont pas encore lancé leurs chantiers depuis plus d’un an. Pourtant, la plupart de ces marchés auraient dû être livrés en trois ou quatre mois. Certains marchés attribués depuis 2018 n’ont tout simplement pas été livrés quatre ans plus tard.

La résiliation de contrat pour abandon de chantier n’est pas une nouveauté. Différents ministères se livrent presque chaque année à cet exercice, mais le phénomène, lui, persiste. Des acteurs de la chaîne de la commande publique soutiennent d’ailleurs que cette mesure est inefficace. Car, disent-ils, avec les facilités existantes dans le domaine de la création des entreprises, il suffit pour les entreprises suspendues de changer de dénomination, tout en conservant les mêmes dirigeants, pour être de nouveau éligible à la commande publique.

Selon l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), l’abandon des chantiers peut s’expliquer par le phénomène de la corruption et l’attribution biaisée des marchés. « Il a été démontré que le secteur des marchés publics partout dans le monde et au Cameroun en particulier est un domaine très exposé à la corruption. Cette activité faisant courir beaucoup de personnes qui à tort ou à raison pensent venir y faire fortune et c’est ainsi qu’on y retrouve beaucoup d’aventuriers n’ayant aucune expérience en la matière entraînant par ce fait la mauvaise exécution ayant pour conséquence les chantiers abandonnés », explique l’ARMP.

 

Source : InvestirAuCameroun

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