Ethiopie : après sa réussite aux USA, Samuel Alemayehu est revenu investir en Afrique

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De la valorisation des déchets à la commercialisation de technologies de pointe, en passant par l’investissement dans des entreprises énergétiques, l’Ethiopien Samuel Alemayehu s’impose dans une série de secteurs avec pour ambition de soutenir le développement de l’Afrique. Cofondateur de Cambridge Industries Ltd, il se consacre à l’accélération de la mise en œuvre de projets d’infrastructures dans les villes émergentes. Il a également co-fondé C1 Ventures, une société de capital-risque qui a incubé de nombreuses entreprises dans une dizaines de pays, et a fourni des conseils à plus de 50 entrepreneurs.

Né à Addis-Abeba, en Éthiopie, Samuel Alemayehu a immigré aux États-Unis en 1999 où il a fait des études d’ingénierie, à l’université de Stanford. Au cours de sa deuxième année d’études, il a cofondé Tutor24, qui a développé un programme d’enseignement pratique, et qui a été sollicité par l’université de Stanford. Plus tard, il a fondé Corner Media, une plateforme de réseau social à l’origine de plusieurs marques de médias sociaux pour des communautés de la diaspora aux États-Unis.

Sa carrière d’investisseur, il l’a initiée chez Venrock Associates où il a travaillé jusqu’en 2009. Il a également été partenaire du Cambridge Investment Group de 2010 à 2018, une société de capital-investissement et de capital-risque.

Après la fusion de Cambridge Investment Group avec Frontier Resilience Capital (FRC) en 2018, Samuel Alemayehu devient directeur général de FRC. Il revient ensuite vers Venrock Associates, où il investit dans les médias grand public et des services d’applications mobiles. On lui attribue la création de Lotophone S.A., entreprise de loterie sur des appareils mobiles, ou encore, la création de Santé Phone S.A., une plateforme mobile de prévention sanitaire qui a touché plus de 50 millions de personnes.

Convaincu de l’apport des infrastructures innovantes dans la croissance des villes émergentes, il soutient l’investissement dans plusieurs initiatives axées sur la technologie pour le développement et l’infrastructure numérique en Afrique, notamment dans les domaines comme l’agriculture urbaine, les énergies renouvelables (éolienne, solaire et biomasse), les technologies routières et ferroviaires et les infrastructures numériques, entre autres.

Entre 2014 et 2018, il supervise la construction de la première installation de valorisation énergétique des déchets municipaux en Afrique, située à Addis-Abeba, en Éthiopie, dans le cadre d’un projet panafricain de parc urbain durable. L’installation englobe le recyclage des métaux, la production de briques, la vapeur industrielle, la production de plastique biodégradable et l’élevage moderne d’insectes. Baptisée Reppie, la société recycle environ 80 % des déchets d’Addis-Abeba et produit environ 25% de l’électricité de la ville. Son entreprise a ainsi permis la création de 20 000 emplois dans sa communauté.

Ses multiples actions en faveur du développent de l’Afrique lui ont valu d’être reconnu parmi les Young Global Leaders du Forum économique mondial en 2018. Loin de se reposer sur ses lauriers, il continue d’investir dans la commercialisation de technologies de pointe par le biais de projets en Ouganda, au Kenya, au Cameroun, au Nigeria, au Ghana, au Sénégal, en RDC, au Somaliland, à Djibouti, au Botswana, en Angola, en Namibie et en Afrique du Sud. Sa dernière entreprise, Kivu Bio, est une nouvelle plateforme permettant de recycler du CO2 ou du méthane, deux gaz responsables du réchauffement climatique.

 A travers Cambridge Industries Ltd., il ambitionne d’investir dans six autres installations, dans le cadre d’un modèle de parc urbain durable, dans toute l’Afrique.

Source: Agence Ecofin

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