CAMEROUN, AUGMENTATION DU SMIG, UN CADEAU AU GOUT AMERE !

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La crise énergétique mondiale n’a pas épargné le Cameroun, parmi ses multiples conséquences les Camerounais vont subir en pleine face la hausse du prix de l’essence et ses dérivés à la pompe. Situation qui va considérablement affecter le porte-monnaie et le panier de la ménagère.

Cette autre mesure drastique du gouvernement adoptée en une période délicate, où l’enlèvement et l’assassinat du journaliste engagé Martinez Zogo est la préoccupation des Camerounais qui se sont tous solidarisés à la demande de la justice suite à ce crime crapuleux. Cette provocation de plus, selon certains observateurs,  arrive à un moment inopportun, dans un pays où la mèche et la poudre sont prêtes et n’attendent que l’étincelle, le gouvernement bien conscient de l’état des lieux va temporiser avec l’augmentation du SMIG d’une valeur de 5605 fcfa, il quitte de 36270 fcfa à 41875 ce que plusieurs personnes appellent la poudre perlin pin pin.

UGTC (l’Union Générale des Travailleurs du Cameroun) par la voix de son Président Isaac Bissala et d’autres organisations syndicales spécialisées dans la défense des droits des travailleurs qualifient cette hausse du smig de marginale et promet faire bloc pour que cette réforme soit rejetée. Il annonce par ailleurs des journées de mobilisation afin d’attirer l’attention du gouvernement sur leur mécontentement.

Les mouvements syndicaux reconnaissent au gouvernement le droit de proposer la hausse du salaire plancher, mais ce cas de figure ne fait l’objet d’aucune explication. Une réunion tripartite gouvernement, syndicats (représentants des travailleurs) et le Gicam s’est tenue le 08 février dernier, malheureusement elle a accouché d’une souris. Chaque partie avait ses propositions le Ministère des finances 41875 fcfa le Gicam et les travailleurs 60.000 à 80.000 fcfa

Selon le gouvernement il est impossible de revenir sur cette décision qui est une contrainte budgétaire visant à réduire la subvention du carburant de 350 milliards de fcfa en 2023 contre 700 milliards en 2022.

 

LE GOUVERNEMENT EXPLIQUE LE RISQUE D’UNE REFORME DEMESUREE.

Lors d’une session parlementaire de juin 2022, le ministre du Travail et de la sécurité sociale Grégoire Owona expliquait : « qu’une hausse du smig nécessite une mise en branle de certains instruments juridiques et financiers dont l’opérationnalisation doit d’abord faire l’objet d’une analyse minutieuse. Le smig est une norme nationale. » Cette fois c’est le 16 juin 2022 devant les organisations Syndicales et Patronales qu’il annonçait : « que la valorisation du smig était une décision délicate, il fallait opter pour une démarche qui se veut méthodique, rigoureuse et constructive. Il s’agit de concilier les intérêts économiques et sociaux de manière réaliste avec l’accroissement de la productivité et la promotion du travail décent.

Pour la petite histoire, la dernière valorisation du smig date de 2014, il était préalablement de 28000 fcfa et avait été relevé à 36270 fcfa, soit un rajout de 8270 fcfa, après des contestations entre organisations des employeurs et employés.

La bataille entre le gouvernement et les organisations de défenses des droits des employeurs et employés est loin de dire son dernier mot.

Arsène Bangweni

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