Au Cameroun, les opérateurs suspendent 891 082 numéros de téléphone jugés non conformes par le régulateur

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Selon les informations de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) diffusées le 3 mars, les opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun (Orange, MTN, Nexttel, Camtel) viennent de suspendre 891 082 numéros de téléphone jugés non conformes.

Ces numéros de téléphone non conformes suspendus représentent à peu près 3,34 % de l’ensemble des numéros de téléphone enregistrés dans la base de données d’identification de l’ART qui affiche 26 623 983 d’abonnés au Cameroun. L’ART explique qu’en dehors de ces numéros suspendus, 94 882 autres numéros non conformes restent actifs en attendant une régularisation.

Cette non-conformité, explique le régulateur, se caractérise par l’usurpation d’identité, la présentation des fausses pièces d’identité lors de l’identification, l’utilisation abusive des pièces d’identité retrouvées, dans les rues, etc. Ces pratiques rendent complexe le rapprochement de la puce avec son utilisateur final, lequel n’est plus l’abonné préalablement identifié.

Afin de faire face à la recrudescence des infractions commises au moyen du téléphone (vols, menaces, chantages, injures, escroqueries, diffamations, attentats, actes terroristes, cybercriminalité, etc.), les pouvoirs publics ont mis en place une réglementation visant à protéger les citoyens contre les abus des personnes inciviques et mal intentionnées. C’est ainsi qu’une loi régissant les communications électroniques au Cameroun a été adoptée le 21 décembre 2010. Puis un décret a été pris le 3 septembre 2015 sur l’identification des abonnés et équipements terminaux.

Pour les services de sécurité, ce cadre réglementaire aide à retrouver l’utilisateur d’une carte SIM en cas de besoin ; retrouver les auteurs d’actes criminels qui utilisent le téléphone pour des activités illégales ; réduire des infractions du genre vol de téléphone, menaces, chantage, injures, dénonciations calomnieuses, escroquerie, diffamations, attentats, actes terroristes, cybercriminalité, etc.

Pour les opérateurs, ces textes législatifs et réglementaires permettent de mieux connaître leurs abonnés ; identifier les appelants lors d’appels aux services d’urgence ; faciliter l’accès d’un abonné en prépayé au roaming ; empêcher l’utilisation des cartes SIM à des fins et pratiques attentatoires à la sécurité publique.

 

SOURCE : INVESTIR AU CAMEROUN

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