Faou Soulé, travailler avec une communauté africaine créative

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Faou Soulé célèbre, à travers les collections d’Esthet, la culture urbaine alternative issue du continent africain et de sa diaspora. Sa marque de prêt-à-porter est responsable, inclusive, créative, loin de ce qui est déjà présent sur le marché. Pour la fondatrice d’Esthet, l’offre de mode ne doit pas se réduire à proposer toujours la même silhouette.

Selon cette amoureuse du style et de la culture du fait main, il est essentiel de mettre en avant notre singularité. Ses vêtements sont confectionnés entre l’Italie, le Portugal et le Benin en précommande mais aussi en séries très limitées.

Je pense que quand nous imaginons quelque chose et que cela devient concret que les gens se l’approprie, c’est magnifique.

Faou Soulé, fondatrice et directrice artistique de la marque de prêt-à-porter Esthet 

« J’ai gardé le nom Esthet parce qu’il y a la notion d’être un esthète, d’aimer le fin, le beau, les plaisirs de la vie et puis c’est un acronyme. L’acronyme, je l’ai défini : Essentially Styled with our Talented co-creators and Hyped by an Experiential Takeoff. Nous avons l’idée de revenir à l’essentiel, du style de la co-création, travailler avec un collectif de co-créateur et surtout l’idée de l’expérience. Quand vous découvrez Esthet, vous découvrez plus que des pièces, vous rentrez dans un univers créatif, un univers de marque. »

Collection Esthet
Collection Esthet © Aisha Fadonougbou

Faou Soulé est née et a grandi au Bénin. Par la suite, elle est venue à Lille pour continuer ses études supérieures. Elle a exercé comme consultante plusieurs années mais, en 2016, elle initie une réflexion sur la place de la culture africaine dans la sphère créative et en 2021, elle lance sa marque de prêt à porter Esthet. Elle y associe l’entreprenariat et la créativité. La recherche de collaboration artistique africaine ou issue de la diaspora détermine le contenu de ses collections. À travers celles-ci, Faou Soulé propose un art de vivre créatif, avant-gardiste en lien avec l’Afrique.

collection Esthet
collection Esthet © Aisha Fadonougbou

« Je suis étonnée, impressionnée, inspirée par la créativité qu’il y a en Afrique. J’ai la chance d’y aller souvent. Je suis retournée vivre partiellement à Cotonou. Je fais des aller-retour entre Cotonou et Paris ; c’est incroyable, il y a une vraie créativité chez les jeunes. C’est en effervescence. Il y a une émergence, mais ce n’est pas assez mis en valeur. Pas assez connu. Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de travailler avec une scène avant-gardiste, avec une approche alternative, indépendante et qui utilise son art et son héritage africain pour passer ses messages. J’ai la chance de faire partie de ce milieu. Les premières collaborations, ce sont des amis. Ensuite cela va être en découvrant d’autres artistes. C’est par curiosité, en explorant des magazines, en étant curieuse. »

collection Esthet
collection Esthet © Faou Soulé

Faou Soulé pour Esthet a choisi un modèle de production hybride, à la commande et/ou en séries limitées.

« Nous allons avoir des pièces qui vont d’abord être en pré-commande, puis rejoindre le stock ; nous allons avoir des pièces qui vont directement entrer en stock en fonction de la complexité, en termes de production, de l’histoire de la pièce. Je pense qu’il y a des pièces, aujourd’hui, qui n’ont pas besoin d’entrer en pré-commande parce qu’elles sont plus simples à produire, mais toujours dans des quantités assez réduites. L’idée, c’est d’avoir une collection à l’année et que les pièces soient plus ou moins permanentes. Des pièces qui peuvent être portées quelle que soit la saison. »

Source: rfi 

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