Tech- ChatGPT – Bon ou mauvais ? des experts de Kaspersky livrent leurs avis sur l’impact de l’IA sur la cybersécurité

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Alors qu’internautes et experts de tout ordre s’émerveillent devant ChatGPT et ses capacités impressionnantes, le monde des affaires s’inquiète des nouvelles menaces que pourraient engendrer l’IA conversationnelle d’OpenAI. Kaspersky lève un coin du voile sur ce à quoi il faut désormais s’attendre.

Le 15 février dernier, Kaspersky a organisé un webinaire pour discuter de la façon dont les IA, notamment ChatGPT, peuvent influencer le paysage des cybermenaces et la cybersécurité dans les organisations, et des implications pour la sécurité des systèmes d’information.

Avec l’avènement de ChatGPT, les entreprises doivent-elles bientôt s’attendre à une vague de cyberattaques encore plus avancées ? Les solutions de cybersécurité actuelles seront-elles suffisantes ? ChatGPT fournira-t-il plutôt aux spécialistes de la cybersécurité des outils de défense et de chasse aux menaces de façon plus efficace et plus intelligente? L’émergence de ChatGPT et de modèles de langage AI similaires entraînera-t-elle une augmentation des coûts de cybersécurité ? Comment les experts en cybersécurité peuvent-ils utiliser ChatGPT. Autant d’interrogations auxquelles trois experts du leader mondial des solutions et services de cybersécurité, ont apporté des éléments de réponse.

Vladislav Tushkanov, lead data scientist, Maher Yamout, chercheur principal en sécurité, et Victor Sergeev, responsable de l’équipe de réponse aux incidents, ont discuté des avantages et des inconvénients de l’utilisation de l’IA conversationnelle dans la chasse aux menaces et l’analyse des logiciels malveillants.

Selon Vladislav Tushkanov, en tant que modèle de langage automatisé, ChatGPT peut potentiellement représenter une menace pour la sécurité informatique, car il peut être utilisé pour générer du spam, écrire des programmes malveillants et des messages de phishing sophistiqués. De plus, comme ChatGPT est capable de fournir des conseils généraux sur le piratage et les activités malveillantes, cela pourrait encourager les individus malintentionnés à s’engager dans des comportements illégaux, souligne le data scientiste.

Maher Yamout, quant à lui, pense que ChatGPT a le potentiel de changer la donne pour les cybercriminels et les organisations de cyberdéfense. Selon lui, l’IA conversationnelle d’OpenAI pourrait devenir un outil d’IA autonome pour le piratage. Il a souligné que les modèles linguistiques IA similaires pourraient être utilisés par les cybercriminels, ce qui rendrait la tâche des entreprises plus difficile en termes de sécurité. Et sans oublier une augmentation des coûts de cybersécurité. Cependant, les cyberdéfenseurs pourraient également en tirer profit. A ce titre, il a présenté lors du webinaire plusieurs cas d’utilisation de ChatGPT pour renforcer la cybersécurité.

Ainsi, selon Maher Yamout, ChatGPT peut servir à détecter les attaques de phishing sophistiquées. En analysant les messages suspects, l’outil peut déterminer s’ils contiennent des éléments pouvant indiquer une attaque sophistiquée, tels que des adresses URL suspectes ou trompeuses ou des logos d’entreprise falsifiés, explique-t-il. ChatGPT peut être également utilisé comme un excellent outil pour la formation à la cybersécurité, a rappelé pour sa part Vladislav Tushkanov.

Victor Sergeev a, quant à lui, montré comment les experts en cybersécurité peuvent utiliser le chatbot d’OpenAI. Il a surtout présenté un scanner pour les indicateurs de compromission (IoC) basé sur ChatGPT, qui peut être utilisé pour détecter les programmes malveillants et les menaces de sécurité.

En Afrique, pour mettre en perspective, la multiplication des cyberattaques ces dernières années a placé la cybersécurité au cœur des préoccupations des entreprises. Entre janvier 2020 et février 2021, Trend Micro a détecté, dans l’espace cybernétique africain, plusieurs centaines de millions de menaces telles que 679 millions de courriels, 8,2 millions de fichiers et 14,3 millions d’adresses web. Ces chiffres alarmants s’ajoutent à la perte de plus de 4,2 milliards $ subie par le continent en 2021, selon une étude de l’entreprise kényane de cybersécurité Serianu. Ces experts s’accordent à dire que si l’Afrique ne saisit pas les opportunités et les défis liés à l’avènement des IA comme ChatGPT, ces pertes pourraient s’aggraver.

Source: agence ecofin

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