En 2021, je veux avoir un rapport sain avec mes finances

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Vos mains deviennent moites quand vient le temps de consulter le solde de votre compte? Vous évitez d’en parler autour de vous par peur du jugement des autres? Votre comportement n’est pas anormal. En fait, l’argent demeure l’une des plus grandes sources de stress chez les Canadiens.

Les plus récentes études démontrent que 48% des Canadiens souffrent d’insomnie à cause de problèmes financiers. Oui oui. Selon l’indice de mieux-être des Canadiens Sun Life 2016, seulement 46 % des Canadiens indiquent qu’ils sont plutôt confiants ou très confiants à l’égard de leur santé financière. Ça laisse un bon nombre qui ne le sont pas!

Première étape : trouver sa propre définition de l’argent

Permettons-nous de faire un peu de psycho, puisqu’il est important de se questionner sur notre propre rapport à l’argent, croit Jacques Forest, psychologue expert en motivation et professeur titulaire au département d’organisation et ressources humaines de l’ESG à l’UQAM.

« Au-delà de l’économie, il faut voir le concept psychologique de l’argent. […] Il y a juste l’être humain qui voit la valeur d’un bout de papier. C’est psychologique. Il faut se demander “quel rapport j’ai avec ce bidule désincarné qui a d’abord été créé pour remplacer le troc?” », lance Jacques Forest.

« Il faut se rappeler que l’être humain a besoin de 3 choses pour vivre : de l’eau, de la nourriture et de l’air. C’est tout. Ce qu’on ajoute, c’est une construction sociétale. Au-delà de la littératie financière de base, il faut se demander : “qu’est-ce que je veux vivre à tous les jours?” », ajoute le psychologue.

Voici un exemple concret : vous pourriez choisir de payer un objet 50 $ pour coller à la mode du moment. Vous pourriez aussi prendre ce même 50 $ et emmener une personne que vous appréciez au restaurant. Le choix revient à votre propre définition de l’argent et ce que vous souhaitez en faire.

Deuxième étape : reconnaître ses erreurs

Un tas de choses peut expliquer pourquoi l’argent est source d’anxiété pour vous : le peu de revenus, vos responsabilités, votre éducation financière, la gestion de vos revenus, etc.

Quelle que soit la raison, passez en revue vos dernières années financières et tentez de mettre le doigt sur ce qui cloche, d’après vous.

Les pires réflexes en matière d’argent, toujours selon le psychologue et professeur Jacques Forest, gravitent autour de la perception de l’argent comme indicateur de succès et comme seul symbole du matérialisme.

Les grandes erreurs, selon lui :

-Être impulsif et acheter sans réfléchir

-Se comparer avec la situation financière et sociale des autres

-Surmonter ses doutes personnels avec l’argent

« Si l’argent représente cela, ça peut être un vice sans fond. Il faut que ça allume des lumières rouges », poursuit-il.

Confronter ses mauvaises habitudes financières est comme un coup de pelle dans le front. C’est pas le fun, ça fait mal, mais ça réveille.

Troisième étape : lisez, parlez, consultez

Peu de millénariaux ont eu droit à une éducation financière. Résultat : la plupart d’entre eux doivent s’éduquer pendant la vingtaine en lisant blogues, en parlant autour de soi et en rencontrant un conseiller en sécurité financière.

Plusieurs attendent avant de rencontrer un conseiller par peur de poser des questions ridicules ou de se sentir jugé. Rappelez-vous qu’il faut commencer à quelque part.

« Quand les gens ont un problème de plomberie, ils appellent un plombier. Pourquoi n’irait-on pas voir un conseiller financier quand on a des difficultés financières? On est là pour les aider », mentionne Andrew Thibeault, conseiller en sécurité financière auprès de la Sun Life.

Le jeune conseiller de 26 ans comprend toutefois pourquoi certaines personnes peuvent être mal à l’aise. « Les finances c’est comme des bobettes, on laisse pas tout le monde fouiller dans nos bobettes », lance-t-il.

Comme conseil, il recommande aux jeunes adultes de consulter… de jeunes conseillers. « Je suis plus en mesure de me mettre dans leurs culottes, je les comprend plus », dit-il.

Source: journaldemontreal.com

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