La guerre entre la Russie et l’Ukraine ne désavantage pas toute l’Afrique. En effet, le conflit ukrainien a créé une forte volatilité sur les marchés du pétrole. Résultat : les cours se sont approchés de leurs records. Une aubaine pour les pays producteurs de pétrole, en particulier pour le Congo-Brazzaville. Et dès 2022, les conséquences vont déjà se faire ressentir pour les finances du pays.
L’agence de notation Fitch Ratings vient en effet d’annoncer que les ressources en devises étrangères du pays allaient, selon ses prévisions… tripler cette année. L’agence internationale prévois un cours moyen de 100 dollars par baril. L’an prochain, ce tarif devrait baisser de 20 dollars.
On est loin des prévisions de Fitch qui, avant la guerre en Ukraine, imaginait des cours divisés par deux.
Pour l’agence de notation, « la liquidité extérieure du Congo devrait s’améliorer sensiblement, les réserves internationales brutes devant passer de 1 milliard de dollars US en 2021 à 3,2 milliards de dollars en 2022, puis diminuer légèrement pour atteindre 2,9 milliards de dollars en 2023, soit l’équivalent de 4,1 et 3,9 mois de paiements extérieurs courants, respectivement ».
Une excellente nouvelle pour Brazzaville, qui va pouvoir prendre quatre ans d’avance sur le calendrier imposé par le Fonds monétaire international (FMI). Idéal à un moment où le Congo a repris ses discussions avec l’institution de Bretton Woods et dealé un programme triennal de financement à hauteur de 450 millions de dollars.
Résultat : « Les recettes pétrolières de l’Etat augmenteront de 74 % en 2022, ce qui entraînera une hausse de 50 % des recettes publiques totales ». Pour ce faire, Brazzaville va devoir augmenter sa production pétrolière : celle-ci était en baisse ces dernières. Mais selon Fitch, elle devrait repartir à la hausse.
Résultat : « Les recettes pétrolières de l’Etat augmenteront de 74 % en 2022,Pas de quoi s’emballer cependant : après des premiers défauts de paiement — d’un eurobond datant de 2007 —, le pays doit désormais faire bonne figure auprès de ses créanciers. Et en particulier du FMI qui demande à ce que des réformes économiques et de gouvernance soient entreprises.ce qui entraînera une hausse de 50 % des recettes publiques totales ». Pour ce faire, Brazzaville va devoir augmenter sa production pétrolière : celle-ci était en baisse ces dernières. Mais selon Fitch, elle devrait repartir à la hausse.
« La réalisation des critères de performance quantitatifs du programme en 2022 sera probablement facilitée par la forte hausse des recettes pétrolières », assure Fitch qui estime que « des prêts multilatéraux supplémentaires à des conditions concessionnelles » pourront être contractés.
SOURCE : LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
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