Avec un premier réseau commun à huit pays, la fibre optique arrive en Afrique de l’Ouest

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Un réseau de fibre optique relie depuis deux mois huit pays ouest-africains, une première dans la région. Si l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe possèdent déjà de solides réseaux de fibre optique terrestre, l’Afrique de l’Ouest était à la traîne. Mais l’opérateur télécom Orange vient de bouleverser la donne.

Baptisé Djoliba, du nom du fleuve Niger en langue mandingue, ce premier réseau ouest-africain associe 10 000 km de câbles sous-marins pour relier l’Afrique de l’Ouest aux autres continents et 10 000 km de câbles terrestres pour assurer la communication sur un bassin de population de 330 millions d’habitants du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Ghana, de Guinée, du Liberia, du Mali, du Nigeria et du Sénégal.

Réseau transfrontalier

Jusqu’à présent, les réseaux de télécommunications de la région étaient construits à l’intérieur de chaque pays, mais sans réseau transfrontalier. Cette infrastructure se veut donc un puissant facteur d’intégration économique de la sous-région, tout en accélérant la connectivité avec le reste du monde à très haut débit.

La bande passante surmultipliée par la fibre optique sera utilisée par les particuliers et les entreprises de la région, mais aussi commercialisée à d’autres opérateurs, à des fournisseurs d’accès internet, des producteurs de contenus, comme les chaînes de télévision. “Avec Djoliba, les populations locales vont pouvoir accéder encore plus facilement à des services de santé ou d’éducation, ainsi qu’aux usages offerts par le cloud computing, soulignait le 10 novembre 2020 Alioune Ndiaye, le directeur général d’Orange Middle East and Africa.

“En Afrique, le nombre de personnes connectées n’est encore que de 350 millions sur 1,3 milliard d’habitants, mais ce chiffre progresse rapidement. Il est vingt fois plus élevé qu’il y a quinze ans, même si les inégalités demeurent importantes”

Alioune Ndiaye, directeur d’Orange Middle East and Africa

Conférence de presse

40 000 km de câbles sous-marins

La demande d’internet est très forte sur le continent, avec 50% d’augmentation de trafic chaque année sur les réseaux. Des dizaines de milliers de kilomètres de câbles optiques courent déjà le long des côtes africaines (au fond de l’océan), de Tanger au Cap de Bonne-Espérance pour remonter vers la Méditerranée, en passant par la mer Rouge.

Une fois arrivée sur terre, la donnée transportée doit aussi trouver un réseau de télécommunications efficace à l’intérieur du territoire. Et c’est souvent ce qui manque dans beaucoup de pays du continent. Reste donc à relier les villes côtières aux villes de l’intérieur du continent, ce qui devrait prendre encore plusieurs années.

Source: francetvinfo.fr

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