Ce recul des grandes entreprises technologiques est un coup dur pour le marché des bureaux et pour l’économie de nombreuses villes. Le taux de vacance des bureaux aux États-Unis est de 12,5 %, contre 9,6 % en 2019. Il est le plus élevé depuis 2011.
Toujours dans l’objectif de faire des économies, Meta, Lyft, Salesforce, et bien d’autres grandes entreprises technologiques, décident de se débarrasser de leurs bureaux suite à la réduction de leurs effectifs.
Coup dur pour le marché de l’immobilier de bureaux
Selon le Wall Street Journal, ce retrait brutal est un coup dur pour le marché de l’immobilier dans de nombreuses villes qui comptent depuis plusieurs années sur l’appétit immobilier des géants de la tech pour alimenter leur croissance. Depuis quelques semaines, un ralentissement économique généralisé pousse les grandes entreprises technologiques à réduire leurs effectifs. C’est le cas pour Twitter (avec l’arrivée d’Elon Musk et la suppression de 50 % des équipes), Meta (avec les 11 000 licenciements annoncés) ou encore Amazon (10 000 licenciements à venir).
Suite à cette vague de licenciements, plusieurs géants de la tech se débarrassent désormais de millions de mètres carrés de bureaux à San Francisco, dans la Silicon Valley, à New York, à Austin, au Texas, et ailleurs. Amazon a par exemple stoppé la construction de ses nouveaux bureaux. Avec la perspective d’une récession, les entreprises technologiques estiment qu’elles ont trop de bureaux. Pour Nicholas Bloom, professeur d’économie à l’université de Stanford, « la réduction des effectifs est une menace bien plus importante que le travail à domicile pour le marché de l’immobilier ».
Ce recul des grandes entreprises technologiques est un coup dur pour le marché des bureaux et pour l’économie de nombreuses villes. Le taux de vacance des bureaux aux États-Unis est de 12,5 %, contre 9,6 % en 2019. Il est le plus élevé depuis 2011. Si les propriétaires commencent à faire défaut aux banques, leur détresse pourrait se répercuter sur le système financier. Les géants de la tech étaient devenus les principaux moteurs de la demande de bureaux dans des dizaines de villes, dont Pittsburgh, Baltimore, Nashville, San Diego et Detroit.
La situation est notamment tendue à San Francisco. Salesforce, l’un des plus gros employeurs de la ville, a déclaré cette année qu’il envisageait de réduire d’environ un tiers sa surface de bureaux. Ce revirement pourrait marquer la fin d’un long cycle où les entreprises technologiques étaient souvent les plus présentes dans les nouvelles tours de bureaux. Même pendant la pandémie, lorsque les entreprises ont adopté des stratégies de travail hybrides, de nombreuses sociétés technologiques ont continué à louer des espaces parce qu’elles étaient en pleine période d’embauche.
Les géants de la tech ont également montré une préférence pour les espaces de travail haut de gamme, ce qui, selon elles, leur a permis d’attirer les meilleurs talents.
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