Agriculture – Farines locales : la plateforme des producteurs table sur une production de 5 millions de tonnes à l’horizon 2030

Partager Sur

A peine mise en place au cours d’un atelier organisé les 23 et 24 août 2022 à Yaoundé, la capitale du pays, la plateforme des producteurs de farines locales du Cameroun ambitionne de produire environ 5 millions de tonnes de produits de qualité à l’horizon 2030, annonce Cameroon Tribune, le quotidien à capitaux publics.

Un tel exploit devrait permettre au Cameroun de se départir des importations massives de blé, dont la farine est la plus utilisée dans le pays, et dont les coûts pâtissent actuellement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui sont les premiers fournisseurs mondiaux. Pour la seule année 2020, par exemple, révèle une étude du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN), le Cameroun a importé 830 000 tonnes de blé, pour un montant de 150 milliards de FCFA.

Au demeurant, les ambitions de la nouvelle plateforme des producteurs de farines locales laissent songeur. En effet, le Cameroun affiche des déficits de production plus ou moins importants sur la majorité des spéculations sur lesquelles ces producteurs entendent s’appuyer pour garantir une telle production. Il s’agit notamment du maïs, du sorgho, de la patate douce, du manioc ou encore de la banane plantain.

En plus, atteindre un tel niveau de production de farines locales en moins de 10 ans implique des investissements colossaux dans la transformation des féculents, au moment où les minoteries existantes dans le pays sont accusées de freiner l’application de la mesure imposant un quota de farines locales dans la fabrication du pain, qui est certainement le produit à base de farine le plus consommé dans le pays.

En effet, la perspective de substitution de la farine de blé par celle des produits agricoles locaux inquiète le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC), dont les équipements des membres ont été installés pour écraser le blé et non une autre céréale. « Donc, si nous devons faire la farine à base de tubercule de manioc, igname, patate ou autre, ces industries devront être révisées ou transformées pour être adaptées à la nouvelle donne », indiquait le secrétaire général du GIMC, Alfred Momo Ebongue, dans Cameroon tribune du 17 février 2022.

Source : Investir Au Cameoun

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *