Entrepreuneuriat : La Fondation Tony Elumelu ou la fabrique des futurs champions de l’entrepreneuriat africain

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Plus de 18 000 entrepreneurs africains formés et autonomisés en 13 ans. La Fondation Tony Elumelu, basée à Lagos au Nigeria, est un véritable incubateur de jeunes talents. Lancée en 2010, elle accompagne les futurs champions de l’entrepreneuriat en Afrique. Ses programmes prestigieux et ultra-sélectifs sont dispensés en quatre langues : l’anglais, le français, l’arabe et le portugais. Ils s’inspirent de l’Africapitalisme, la vision économique développée par son fondateur, le milliardaire nigérian Tony Elumelu.

L'entrepreneur nigérian Tony Elumelu.
L’entrepreneur nigérian Tony Elumelu. AFP/Eric Piermont

Cet ancien vendeur de photocopieuse est aujourd’hui à la tête de l’United Bank for Africa (UBA). Au cours de sa carrière, Tony Elumelu a développé une conviction : le secteur privé va libérer le potentiel de l’Afrique. Raison pour laquelle, en tant que philanthrope de premier plan, il investit autant en faveur de la jeunesse africaine. Un homme dont le parcours et les initiatives inspirent de nombreux entrepreneurs sur le continent. De passe au Salon VivaTech début juin à Paris, le milliardaire était de passage suscite l’admiration.

« Ah, Tony, c’est un grand frère ! C’est une icône, une idole pour toute la jeunesse africaine. On est très inspiré. Son nom évoque beaucoup d’espoir pour nous autres qui sommes là, qui essaient de se battre et puis ça fait l’affaire ! », nous dit un homme. « C’est un géant. Dans l’entrepreneuriat africain, aujourd’hui, on ne parle que de lui », indique une femme.

Tony Elumelu, c’est « le succès à l’Africaine. C’est un peu comme Dangote. Mais un Dangote qui vient à la rencontre de la population pour dire que, vous aussi, vous pouvez le faire », poursuit-elle. « Moi, je vois un monsieur qui a assez d’expérience en termes d’entrepreneuriat et qui a la volonté de redonner aux jeunes africains, le savoir. Partager le savoir avec eux, mais aussi les soutenir, en investissant dans la jeunesse et l’entrepreneuriat », ajoute un homme.

« Nous voulons des millions de Tony Elumelu »

Investir dans la jeunesse, créer la nouvelle génération d’entrepreneurs à succès du continent, c’est l’objectif de Somachi Chris-Asoluka, la Présidente Directrice Générale de la Fondation Tony Elumelu. « Vous savez, Monsieur Elumelu a énormément de succès. Je pense qu’il est l’investisseur et le philanthrope africain le plus connu. Mais nous ne voulons pas qu’il soit le seul. Nous voulons des millions de Tony Elumelu. Il a 60 ans maintenant ! Donc nous voulons des Tony Elumelu plus jeunes… Et nous leur donnerons tout le soutien, le capital et la visibilité qu’ils méritent », dit-elle.

À tout entrepreneur qui la rejoint, la fondation offre une enveloppe de 5 000 dollars. De quoi attirer les candidatures. Mais les programmes de formation restent extrêmement sélectifs. « Nous avons reçu plus de 400 000 candidatures l’an dernier. Mais nous n’en avons sélectionné que 5 000. Uniquement les meilleures idées d’Afrique. Pour choisir, nous regardons trois éléments : d’abord, quelle sera la rentabilité de votre entreprise ? Ensuite, on s’assure que votre projet est réalisable : y pensez-vous depuis longtemps ? Y a-t-il un marché ? Avez-vous fait des recherches ? Comprenez-vous votre public-cible ? Enfin, on recherche des entrepreneurs qui contribuent aux objectifs de développement durable : éradication de la pauvreté et de la faim, inclusion des femmes, tout cela à la fois », explique-t-elle.

« Si moi, j’ai réussi en Afrique, vous pouvez aussi réussir »

Depuis sa création en 2010, la Fondation dit avoir formé plus de 18 000 entrepreneurs. En 2015, Tony Elumelu s’est engagé à y injecter 100 millions de dollars supplémentaires. Son objectif : accompagner 10 000 nouveaux entrepreneurs africains, d’ici à 2025. « L’environnement est difficile. Mais n’abandonnez pas. Soyez résilients. Continuez à essayer. Je ne suis pas le fils d’un millionnaire… Si moi, j’ai réussi en Afrique, vous pouvez aussi réussir. Et même mieux que moi », dit-il.

Source – RFI

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