Tchad : les créanciers parviennent à un accord de principe sur la restructuration de la dette extérieure

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Après avoir longuement hésité, le négociant des matières premières, Glencore, a accepté il y a quelques jours de se joindre aux créanciers officiels favorables à la restructuration de la dette extérieure du pays.

Les créanciers du Tchad, dont la Chine et le groupe de négoce des matières premières Glencore, sont parvenus à un accord de principe sur la restructuration de la dette extérieure de ce pays d’Afrique centrale, a rapporté Reuters, jeudi 10 novembre, citant des sources proches du dossier.

L’accord prévoit que les créanciers du Tchad profileront ou échelonneront de nouveau la dette du Tchad en 2024, la dernière année du programme de financement dont bénéficie le pays de la part du Fonds monétaire international (FMI) au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), afin que son niveau d’endettement reste en dessous du seuil de « risque modéré de surendettement », selon ces sources qui ont préféré garder l’anonymat.

Les détails de ce réaménagement de la dette extérieure du Tchad, qui s’élève à près de 3 milliards $, devraient être discutés ultérieurement en fonction des prix du pétrole et d’autres facteurs.

Les créanciers du Tchad avaient estimé, le 13 octobre dernier, que ce pays africain n’a pas besoin d’un allègement de sa dette pour le moment, compte tenu de la flambée des prix du pétrole, tout en s’engageant à se réunir à nouveau au cas où N’Djamena aurait du mal à mobiliser des ressources financières.

En janvier 2021, le Tchad est devenu le premier pays à demander une restructuration de sa dette extérieure au titre du Cadre commun du G20 pour les traitements de dette. N’Djamena a conclu un accord avec ses créanciers officiels (la Chine, la France, l’Inde et l’Arabie saoudite) en juin 2021, mais a eu du mal à finaliser les discussions avec les créanciers privés, dont le groupe Glencore qui détient le tiers des dettes extérieures du pays dans le cadre d’accords « pétrole contre financements » remontant à 2013 et 2014.

Début novembre, ce négociant de matières premières a cependant accepté de se joindre aux autres créanciers favorables à la restructuration de la dette du Tchad.

La directrice adjointe du département Afrique du FMI, Catherine Pattillo, avait annoncé, le 1er novembre, que l’institution financière multilatérale comptait suspendre ses décaissements en faveur du Tchad au titre de la facilité élargie de crédit jusqu’à ce que les créanciers du pays acceptent un allègement de la dette.

Source: Agence Ecofin

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