En République démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, la capitale, verra l’arrivée d’un téléphérique circulant au-dessus de ses rues. Le gouvernement entend, par ce projet, soulager la ville de ses embouteillages en introduisant une ligne de transport aérien par câble. Les travaux commencent cette semaine.
À Kinshasa, la circulation est infernale. La ville, créée pour 500 000 habitants, est congestionnée aujourd’hui par plus de quinze millions d’habitants. Au transport routier, confronté à l’insuffisance des infrastructures, les autorités introduisent une ligne de transport aérien par câble. La phase pilote porte sur deux kilomètres reliant deux gares stratégiques dans un quartier populaire. Sa capacité d’accueil journalière est estimée à 5 000 passagers.
« Projet ambitieux »
Guy Loando, ministre de l’Aménagement du Territoire, porte ce projet gouvernemental : « Ce projet ambitieux s’inscrit pleinement dans la vision du chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui s’est engagé à développer les infrastructures de transport en RDC pour soutenir la croissance économique et améliorer la qualité de vie de la population. Nous avons lancé ce projet. Une étude préalable a été faite. Nous sommes tombés sur l’opportunité. On fait d’abord cette phase pilote pour voir le comportement de la population parce que c’est toute une habitude. Il ne faut pas construire des ouvrages dont la population ne va pas s’en servir. On commence d’abord par cette phase : université de Kinshasa jusqu’au Triangle. Quand on verra la fréquentation, comment la population va s’habituer… c’est alors que nous pourrons voir, conformément au plan provincial d’aménagement du territoire, si on envisage d’autres lignes et étendre ça à d’autres villes du pays »
Technologie française
L’infrastructure sera construite par une société turque, mais la technologie est purement française. Pour cet ouvrage, l’Etat va libérer des espaces occupés.
« Dans le cadre de l’implémentation du projet, il y a des espaces qu’on devra exproprier pour cause d’utilité publique. Il y a des indemnisations qui vont être versées aux propriétaires fonciers qui feront l’objet de cet acte. Tout ça, c’est prévu et inclus dans le projet. On n’est pas là pour créer des problèmes », ajoute Guy Loando, ministre de l’Aménagement du Territoire.
L’infrastructure pourrait être opérationnelle dans six mois, selon les autorités.
Source – RFI
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