RDC : « La problématique du rajeunissement de l’administration publique n’est pas une option mais un impératif majeur » (Félix Tshisekedi)

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Le Président de la République Félix Tshisekedi a insisté sur l’impératif du rajeunissement de l’administration publique, au cours d’une double cérémonie de clôture de la septième promotion (2022) et d’ouverture de la session 2023, organisée samedi 2 décembre, à l’Ecole nationale d’administration (ENA).

Le Président de la République trouve que « la problématique du rajeunissement des ressources humaines au niveau de l’administration publique ne se présente plus à nous comme une simple option, mais bien comme un impératif majeur de gouvernance ».

Félix Tshisekedi a réitéré ses propos tenus mercredi dernier face à la jeunesse en insistant sur le rajeunissement des ressources humaines qui, selon lui, n’est plus seulement une priorité.

« Il s’adjuge comme une urgence pour le gouvernement, au vu du vieillissement assez prononcé des effectifs de nos administrations à l’échelle nationale », a-t-il déclaré.

Cependant, précise le Président de la République, « ce rajeunissement attendu se doit d’être à la fois qualitatif et compétitif. Qualitatif, puisqu’il n’est plus admissible que la Fonction publique soit le lieu du triomphe du militantisme, du clientélisme et du népotisme. Compétitif, parce qu’il doit reposer sur la recherche ultime de l’efficacité et de l’efficience ».

Soulignant l’importance pour laquelle n’importe quel pays au monde de se doter une administration performante, le Chef de l’Etat a insisté sur le défis qui consiste à doter la République d’une administration forte et efficiente, ce qui fera affirmer la RDC comme une puissance au centre de l’Afrique.

« L’un des challenges les plus importants auxquels est confronté notre Etat, et qu’il se doit de gagner à tout prix, est celui de doter la République d’une administration forte et efficiente qui soit à la hauteur des défis économiques et sociaux, pour s’affirmer comme une puissance au centre du continent noir. Aucun pays, dans ce monde concurrentiel, ne peut espérer se développer sans disposer d’une administration forte. C’est pour cette raison que j’avais décidé, pour rendre plus concrète l’évidence de cette réalité, d’élargir le champ d’action du ministère de la Fonction publique en mettant un accent particulier sur la modernisation de l’administration et l’innovation des services publics. J’ai, pour la même raison, décidé d’élever ce ministère régalien au rang de vice-primature », a-t-il souligné.

Le plan déjà à l’œuvre

Le processus du rajeunissement est déjà à l’œuvre. Le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, modernisation de l’administration et innovation du service public, Jean-Pierre Lihau, a relevé que tout est déjà en place. Il a tenu à indiquer que « parmi les assignations du ministère de la Fonction publique, le rajeunissement de l’administration occupe une place de premier rang ».

Sauf que ce processus devrait s’exécuter lentement compte tenu du nombre de fonctionnaires retraités honorablement ainsi que de ceux qui vont en bénéficier.

« Ce processus se fait progressivement, avec déjà 4.406 fonctionnaires mis à la retraite «  de façon honorable ». Plus de 6.000 autres vont bénéficier de la mise en retraite, avec pour objectif à court terme de procéder au remplacement d’un fonctionnaire sur deux», a-t-il renchéri.

L’objectif, pour le Vice-ministre, est celui d’aboutir à une administration publique nouvelle, ce qui ressemblerait à une plus-value pour l’honneur de l’Etat.

« Une administration publique à la hauteur des enjeux et de la grandeur de notre pays. Une administration publique où l’agent ne sera plus regardé comme une charge, mais plutôt comme un acteur du développement, comme un créateur de richesses, une valeur ajoutée pour le rayonnement et la consolidation de l’autorité de l’État », a-t-il poursuivi.

Source: politico

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