La société Cameroon Packing Company (CPC) du milliardaire Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou, dont le siège se trouve à Douala, est en liquidation judiciaire. Selon une annonce légale publiée ce 7 juin, le tribunal de grande instance du Wouri, statuant en matière commerciale, a prononcé, depuis décembre 2021, un jugement portant mise en liquidation judiciaire des biens de cette société. C’est ainsi qu’un expert assermenté près la Cour d’appel du Littoral a été désigné liquidateur.
Mais avant d’entrer dans l’exercice de cette fonction, Jeannot Lobe Kouoh est décédé. Le 5 mai dernier, un nouvel expert mandataire judiciaire, en la personne de Désiré Elouna Atangana, a été désigné par la justice. À partir de la décision d’ouverture de la liquidation des biens, la loi prévoit que tous créanciers de cette entreprise, spécialisée dans la sacherie, puissent produire leurs créances auprès du syndic dans un délai de 60 jours. Ceux domiciliés hors du pays bénéficient d’un délai de 90 jours sous peine de forclusion.
L’étape de la liquidation judiciaire de la CPC signifie que l’entreprise est en état de cessation de paiements et son rétablissement est manifestement impossible. Cette procédure met fin à l’activité de l’entreprise dont Alhadji Abbo est le président du conseil d’administration. Ses biens seront alors vendus pour permettre le paiement des différents créanciers. La CPC serait endettée à hauteur d’environ 2 milliards de FCFA.
Cette société d’Alahdji Abbo est à l’image de nombreuses autres de l’empire. La Société camerounaise des moulins du centre, la Société camerounaise de transformation de céréales, les Nouvelles sucrières du Cameroun (Nosuca), la Cameroon Salt Company… sont autant d’entreprises du groupe qui ne brillent plus de leur lustre d’antan. Des sources indiquent que l’empire de l’un des plus grands éleveurs du Cameroun est miné par le manque d’investissements et une bataille de succession déjà bien entamée.
La Maïserie du Cameroun (Maïscam) semble être la seule entreprise à résister à la bourrasque qui traverse le groupe Abbo. En effet, cette unité agro-industrielle continue de fournir aux Brasseries du Cameroun (filiale du groupe Castel) environ 10 000 tonnes de gritz de maïs, matière première rentrant dans la production de la bière.
Source : Investir Au Cameroun
