Au Nigeria, la mise en place d’installations de qualité pour la maintenance, la réparation et la révision d’avions est devenue une priorité au regard de la taille non négligeable de la flotte nationale d’aéronefs. En attendant, de grosses sommes continuent d’être dépensées.
Le Nigeria a dépensé plus de 2,5 milliards $ dans la maintenance, la réparation et la révision d’aéronefs à l’étranger en 2021, selon Rabiu Yadudu, directeur général de l’Autorité aéroportuaire fédérale du Nigeria (FAAN).
Ces dépenses sont faites par les compagnies aériennes nigérianes, la marine, l’armée de l’air, la police, la flotte présidentielle et d’autres qui exploitent des avions à voilure fixe, a-t-il indiqué.
C’est un volet de la chaîne des valeurs de l’industrie aérienne qui continue d’échapper aux transporteurs aériens nigérians en raison de l’inexistence d’un centre de réparation et la révision d’aéronefs (MRO) à la pointe de la technologie. Cela favorise la fuite des capitaux, lesquels auraient pu être utilisés pour créer plus d’emplois et permettre d’investir dans la formation du personnel technique pour la maintenance des avions, a déclaré Rabiu Yadudu.
La flotte d’avions du Nigeria est considérée comme la plus importante de tout le continent avec plus d’une dizaine de compagnies aériennes auxquelles s’ajoutent de nombreux avions détenus par des particuliers (jets privés) sans compter ceux de l’armée.
Actuellement, « les installations MRO sur le continent ne représentent qu’environ quatre pour cent du marché mondial », selon l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA). Les grands centres MRO sont ceux de South African Airways Technical (SAAT), Egyptair Maintenance and Engineering, Ethiopian Airlines Maintenance and Engineering, entre autres. La sous-région ouest-africaine ne dispose encore d’aucune installation d’envergure dédiée à ce type d’opérations.
Source : Agence Ecofin
