Telecom- NIGERIA : La saisie d’infrastructures télécoms par l’État de Kogi fait craindre une coupure des services dans neuf États

Les opérateurs de télécommunications nigérians craignent une coupure des services de télécommunications en raison de la récente saisie des infrastructures télécoms des opérateurs Globacom et Airtel dans l’État de Kogi. Dans un communiqué publié le mardi 29 mars, l’Association des opérateurs de télécommunications agréés du Nigeria (ALTON) a déclaré que cette situation a déjà causé l’interruption de plus de 70 sites télécoms.

Gbenga Adebayo, président de l’ALTON, a expliqué que la fermeture des installations empêche les opérateurs concernés d’avoir accès aux sites et d’y effectuer les entretiens de base comme le ravitaillement des générateurs en électricité. Ce problème est susceptible d’entraîner une panne totale des communications dans certaines zones d’Abuja, dans tout l’État de Kogi et dans certaines parties de neuf États voisins, à savoir Nassarawa, Benue, Enugu, Anambra, Edo, Ondo, Ekiti, Kwara et Niger.

Cette situation survient quelques jours après que le gouvernement de l’État de Kogi, à travers le Service des recettes internes (KGIRS), a fermé les installations de Glo et Airtel en raison du non-paiement d’obligations fiscales s’élevant à 360 035 000 de nairas (environ 867 000 $) sur la période de 2017 à 2021. Des accusations réfutées par l’ALTON qui déclare que ses membres ont payé tous les taxes et prélèvements légitimes dans l’État, décrivant ceux actuellement en litige comme « inhabituels ».

Si les installations scellées ne sont pas rouvertes dans un bref délai, les interruptions des sites vont se multiplier causant la dégradation de la qualité des services télécoms fournis voire leur interruption. Les opérateurs de télécommunications appellent le président Muhammadu Buhari à intervenir d’urgence pour éviter la catastrophe qui pourrait avoir des répercussions sur l’économie dans les régions touchées.

SOURCE : AGENCE ECOFIN