MME BINTA MBAYE NGOM, GRANDE FIGURE AFRICAINE PARLE DU “NOUVEAU” BURUNDI

Partager Sur

                                 

       

  • DU BURUNDI, J’AI RETENU QUE :Une Grande Figure Africaine de passage au Burundi, a accordé une tribune à My Business Mag. Mme Binta MBAYE NGOM, exprime ses impressions après de moments de convivialité, et d’observation, sur ce jeune Etat en pleine reconstruction, dont les dirigeants portent une énorme vision développementale. Par ailleurs Madame NGOM est celle qui a occupé plusieurs hautes fonctions au Sénégal et sur le continent :
    Membre du Conseil de l’Ordre National du Lion du Sénégal, (elle est la première femme à intégrer cette institution au Sénégal en 2004).
    Croix d’Or des communautés minoritaires du Canada.
    Diplômée de la lutte contre l’Apartheid, par le Son Excellence le Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, alors Secrétaire Exécutif de l’OUA.
    Membre du club des 1000, pour la promotion des femmes et le soutien aux Orphelins et enfant vulnérables (OEV).
    Première femme à diriger un service administratif général et de l’équipement national au Sénégal.
  • Membre du Conseil Economique et Social du Sénégal etc. Au Burundi tout récemment, Madame Binta MBAYE NGOM a reçu le Grand Prix de la reconnaissance du Collectif des Femmes de MEDIABOX, entreprise de services Informatiques et IOT basée à Bujumbura.
  • Femme extravertie qui connait le monde par expérience et aussi pour avoir vécu ses différentes mutations, exemple, les années pré et postindépendances du continent. Découvrez la vision de Madame NGOM.Par Arsène Bangweni.

     

    1/ KARIBU ! La première adresse (bonne arrivée) qu’on vous prononce à la coupée de l’avion ne s’arrête pas uniquement à l’aéroport.
    Il vous accompagne partout où vous vous rendez dans les rues, les lieux publics, les domiciles etc. C’est une invite au partage avec beaucoup de déférence et de traditionnalité dans les gestes et comportements qui met à l’aise l’étranger.

    2/ La politesse, le respect et la discipline qui caractérisent le peuple burundais émanent d’une très grande volonté de recherche de la paix et de son maintien.
    En effet, le Burundi ayant traversé une longue période belliqueuse avec tout ce que cela induit comme drames, a décidé de tourner la page, d’effacer les stigmates pour vivre la paix résolument, la savourer et la partager.
    Car, pourquoi le pays devrait-il persister à nourrir et à entretenir des situations conflictuelles « orbi et urbi » lorsque Dieu le très Miséricordieux l’a doté de tant d’atouts qui lui sont nécessaires pour son développement durable ?
    Le peuple est travailleur, la terre est fertile, la jeunesse est dynamique et engagés, le climat est propice à toute sorte de pro activité vue sa biodiversité… Mais seule la paix permet d’animer la synergie de tous ces intrants au bénéfice de l’Etat et de la population, particulièrement.

  • A cette fin, les autorités tant publiques, religieuses que coutumières, avec beaucoup de conviction et d’intelligence ont développé l’ancrage d’une politique de culture de la paix et de sa sauvegarde, politique que tout le monde s’engage à pérenniser.
    Ce n’est pas pour rien que l’Etat burundais a institutionnalisé « une Journée nationale de lancement du Flambeau de la Paix » Cette journée actée par décret présidentiel est célébrée le 10 novembre de chaque année. Le Président de la République à cette date, en procède au lancement officiel à partir d’une des capitales des 18 Provinces que compte le pays. Le Flambeau passera de Province en Province, et sur son chemin toutes les communes traversées bénéficieront des dons sensés impacter le vécu quotidien des populations notamment dans le domaine de l’habitat (comme du matériel de construction) pour remplacer les maisons en paille, en tôle ou pour rénover d’autres déjà en ciment ou en pierre.
    En outre, les multiples et divers accords de paix signés par le Burundi, les mouvements de jeunes et les ONG des femmes pour la paix participent de la consolidation de la paix et de la sécurité pour la stabilité nécessaire à l’expression des droits et devoirs du citoyen.
    Toujours, dans le souci de veiller davantage à l’esprit pacifique et sécuritaire, chaque chef de famille est tenu d’ouvrir un « cahier de maison » pour y inscrire les occupants permanents locataires ou non. Ceux qui viendraient à être reçus et hébergés momentanément seront mentionnés sur ledit cahier ainsi que la durée de leur séjour, puis signalés auprès de qui de droit.
    La grâce présidentielle 2022 encadrée et accompagnée de fonds d’insertion ou de réinsertion pour les détenus libérés, le discours du Chef de l’Etat burundais devant le Conseil de Sécurité le 22- 09 – 2022, sa déclaration à la presse (Rfi, France 24) au sortir du Sommet de la Francophonie à Djerba (Tunisie), l’ouverture des frontières avec le Rwanda en octobre 2022, son implication dans le règlement des conflits pour l’établissement de la paix dans la sous-région, illustrent à souhait l’idéal de paix, de concorde et de sérénité poursuivi par le gouvernement du Burundi.
    Le peuple burundais très conscient que la paix est un facteur incontournable du développement intégral préservera celle-ci pour pouvoir profiter de ses dividendes.3/ Avec la pédagogie de la paix et de la sécurité adoptée par le Burundi, la discipline et la rigueur se sont imposées naturellement au peuple, sans contrainte. L’action citoyenne qui s’exerce partout résulte d’un sens élevé du devoir de participer très marqué chez les populations. Les acquis sont probants. Ici, l’ordre et la propreté ne sont pas que « slogans ». Une réelle implication des jeunes mais surtout des femmes s’organise autour du Maire par une bonne gestion de l’environnement et du cadre de vie. Cette prise en charge communautaire aboutit, dès lors, à une ville propre et sans encombrement. Tabliers et vendeurs à la sauvette, mendiants, tas d’immondices, véhicules abandonnés, animaux en divagation, eaux stagnantes, garages et ateliers insolites, épanchement d’égouts et fosses septiques etc, font place à des aménagements d’espaces attractifs.
    En plus, pour ce qui est de l’éclairage public il est en partie pris en charge par les populations. En effet, chaque propriétaire est tenu obligatoirement d’éclairer la devanture de sa maison. Tout comme il assure le nettoiement extérieur et l’embellissement des rues qui bordent sa maison.
    Signalons qu’au Burundi les Maires ne sont plus élus au suffrage des populations, mais nommés par décret du Président de la République conformément à son pouvoir discrétionnaire.
    Ainsi les Maires intègrent la catégorie des Ministres, Ambassadeurs, Directeurs/ Chef de services ou d’Institutions Etatiques. En cas de manquement, ils sont exposés au bannissement total et définitif de la part du Chef de l’Etat burundais.
    A mon humble avis cette réforme intervenue dans la gouvernance des collectivités locales et qui supprime la durée du mandat de Maire, entre en droite ligne dans la lutte contre le laxisme, le népotisme, la corruption, la gestion gabegique, le détournement de fonds publics, principalement.
    D’ailleurs, il est déjà arrivé au Président de la République de prononcer, par décret, la déchéance de Ministres, de Chefs de Projets, aux motifs de fourberie, de détournement de matériels ou deniers publics, de subtilisation d’intrants agricoles.
    En pareil cas, l’indélicat qui rembourse à hauteur de son délit ne peut plus occuper un emploi rémunéré par l’Etat ou ses démembrements, même certaines activités pourraient ne plus lui être autorisées : l’individu a démérité de la nation et n’est plus digne de la confiance de l’Etat.

    4/ Au regard de tout ce qui précède et à l’exclusion de tout manichéisme, le Burundi s’est engagé à baliser les voies du progrès et de la démocratie pour son peuple. Il s’appuie à en cela sur l’intégration de la dimension genre, sur une jeunesse déterminée, sur la formation de ressources humaines pour une prestation de qualité et enfin, surtout sur un engouement certain, affirmé pour les nouvelles technologies, tant pour l’administration centrale que pour les services sociaux de base et le secteur primaire. Tous ces paradigmes reposent sur les fondamentaux de la culture afin de bâtir et de réussir un développement intégral par le peuple et pour le peule.
    Récemment, deux faits vécus sont venus confirmer l’intransigeance de l’Etat sur sa politique de protection du patrimoine culturel burundais, par le respect et la sauvegarde des valeurs identitaires :
    A Manille, aux Philippine, une jeune burundaise candidate « miss Monde », pour avoir osé défiler en maillot deux pièces comme l’exige l’organisation de cet évènement, a été rappelée à l’ordre et interdite de compétition.
    Un artiste burundais qui a joué au Tambour en chaussures costume et cravate, a été fermement condamné pour non obéissance aux interdits traditionnels et profanation de la culture burundaise. Quelqu’un a dit : « un peuple sans culture, est un peuple sans âme ». L’âme est le ressenti qui est en chacun de nous. Ce ressenti, cumulatif de tradition et d’apports extérieurs est le levier en même temps qu’il la jauge ou le manomètre de l’homme dans ce monde en perpétuel mutation. Le Burundi s’inscrit dans cette assertion. Ainsi, quand pour les grands projets de développement structurel il reçoit du soutien extérieur des Organismes de Développement, du point de vue interne il paraît auto suffisant en cultures vivrières, en lait, viande, poisson, légumes et fruits. Les Burundais consomment localement

    Bujumbura, le 10 novembre 2022
    Mémé

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *