Depuis plusieurs semaines, le taux de remplissage du barrage de Lagdo, infrastructure majeure qui permet de desservir en électricité les trois régions septentrionales du Cameroun, est de seulement 48%, du fait de la rareté des pluies. Selon les responsables d’Eneo, l’entreprise en charge de la production et la distribution de l’énergie électrique, il faut remonter à plus de 25 ans pour retrouver un taux de remplissage aussi bas du barrage de Lagdo. Du coup, les délestages sont devenus le lot quotidien des populations des régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua.
Pour pallier le déficit de production de cette infrastructure dotée d’une capacité de production de 72 MW, mais qui peine désormais à en produire 30, l’électricien Eneo annonce un transfert de 20 MW de capacités thermiques vers la partie septentrionale du Cameroun. En clair, explique une source interne à l’entreprise, ce transfert consistera au démontage partiel de la centrale d’Ahala, dans la banlieue de la capitale, et l’installation de ses équipements de production dans les villes de Garoua (18 MW) et de Ngaoundéré (8 MW).
Pour rappel, d’une capacité de production de 60 MW, la centrale thermique d’Ahala fait partie des quatre centrales (avec Mbalmayo, Bamenda et Ebolowa) mises en place par le gouvernement camerounais dans les années 2010, dans le cadre du programme thermique d’urgence (100 MW de thermique), qui avait pour objectif de pallier le déficit de production de l’énergie électrique dans le pays.
Montée et gérée par le producteur indépendant britannique Aggreko, la centrale d’Ahala avait ensuite été rachetée par l’État du Cameroun en 2014, au terme d’âpres négociations.
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