Fitch reconduit le ‘’BB-‘’ de la Côte d’Ivoire, l’une des meilleures notes en Afrique

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Pour rappel, l’agence avait rehaussé en juin 2021 la note de la Côte d’Ivoire la faisant passer de ‘’B+” à ‘’BB-‘’, ce qui correspond à un passage de grade avec un profil de dette désormais logé dans la catégorie ‘’Spéculative” en lieu et place de la catégorie ‘’Très spéculative”. Et à ‘’BB-‘’, Abidjan conserve la meilleure notation financière de son histoire et figure au nombre des Etats les mieux notés du continent africain (après le Maroc noté BB+ en 2021). Une évolution qui atteste de la bonne gestion des finances publiques et qui devrait permettre au pays, en théorie, d’emprunter sur le marché international à des taux d’intérêt relativement plus abordables.

Dans son rapport, Fitch salue d’une part la ‘’prudence budgétaire” et les réformes qui visent à ramener le déficit budgétaire (5,0% du PIB en 2021 en lien avec la crise sanitaire) à la norme de 3% du PIB, ce qui aura un impact sur la dette publique, et d’autre part la perspective d’une ‘’trajectoire de croissance solide” pour la première économie de l’UEMOA.

Plus en détails, les recettes fiscales évoluent dans une dynamique d”’amélioration structurelle” même si elles restent à ‘’un niveau faible”. Ainsi le taux de pression fiscale (ratio recettes fiscale/PIB), est passé de 12,3% du PIB en 2019 à 13% en 2021 et devrait se hisser à 14,6% en 2025. Une dynamique qui devrait faire replier le déficit budgétaire à 3,8% en 2023 puis 3% en 2024. ” (…) nous considérons que l’engagement de la Côte d’Ivoire d’atteindre l’objectif de 3 % d’ici 2024 est crédible avec un mélange d’améliorations modestes dans la collecte des recettes et contrôle des dépenses “, explique Fitch Ratings.

Une dette qui va culminer à 52% du PIB

L’agence projette toutefois que la dette publique va culminer à ” 52 % du PIB en 2022 ” avant de s’inscrire dans une tendance baissière sous l’effet de la baisse du déficit budgétaire et d’une croissance économique plus forte (prévision de 6,8 % en 2022 et de 6,5 % en 2023).

Et en matière d’endettement, le pays devrait donner la priorité aux émissions sur le marché monétaire régional qui offre de meilleures conditions avec le maintien du taux directeur de la BCEAO à 2%, dans un contexte où les marchés internationaux devraient offrir ‘’des coûts peu attractifs”.

En outre, le profil de la dette publique ” présente des risques limités “, relève l’agence, avec une dette libellée à 84 % en Franc CFA et en Euros.

Au final, Fitch Ratings estime que la bonne dynamique économique, la gestion prudente des finances publiques soutenue par une hausse des recettes fiscales, en plus d’un climat politique et sécuritaire stable, sont les facteurs qui ont porté son évaluation et donc des points à surveiller en vue d’une éventuelle évolution de la notation du pays.

Grille d’évaluation des principales agences internationales de notation

 

SOURCE : SIKA FINANCE

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