Entrepreneuriat : voici quatre erreurs à éviter

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Vous voulez vous lancer dans l’entrepreneuriat ? Vous vous posez certainement beaucoup de questions sur les pièges à éviter avant d’entreprendre. Nous avons rencontré quelques acteurs du monde de l’entrepreneuriat. Ils ont quelques conseils à vous donner.

1. Ne pas bien évaluer la taille du marché

Joëlle Sow accompagne les entrepreneurs. Elle est la secrétaire générale de Sen Start-up, une association qui a, en partie, pour rôle de renforcer les capacités des entrepreneurs, des fondateurs de startups et de leurs équipes.

Les entrepreneurs ont un certaines lacunes notamment dont l’évaluation de la taille de leurs marchés. Il s’agit ici d’évaluer leur capacité à bien vendre leurs produits et leur capacité à défendre leurs idées. ”Il faut donc au préalable définir, son marché afin de mieux identifier ses cibles, connaitre le profil des consommateurs”, explique-t-elle.

Selon Mme Sow, ce travail de segmentation permet de mieux se positionner sur le marché. La bonne estimation de la taille de marché va permettre au moment de la levée de fonds, d’être beaucoup plus pertinent.

Cette bonne évaluation de marché estime-t-elle, sera également déterminante face à des investisseurs qui pourront faire des projections financières pour mieux calibrer leurs futures investissements dans la société.

2. Ne pas tester son entreprise avant de l’enregistrer

M. Henri Nyakarundi avec une expérience de plus de 20 ans dans l’entreprenariat, gère une start-up dénommée ARED. C’est une compagnie technologique en Afrique à développer des kiosques intelligents qui fournissent connexion, accès de services digitales et chargement de téléphone en utilisant un mini serveur et l’énergie solaire. Il dispense également des formations sur sa plateforme en ligne.

Après avoir passé plusieurs années à entreprendre aux Etats-Unis, il décide de continuer ses activités en Afrique. Aujourd’hui, en plus de ses activités professionnelles, il aide aussi les jeunes entrepreneurs en mettant à leur profit son expérience personnelle.

”L’une des erreurs que je vois les jeunes commettre est qu’ils enregistrent leur compagnie sans l’avoir testée. On a pas besoin d’enregistrer une compagnie si on veut d’abord tester son idée avec quelques clients pour savoir si l’idée est bonne, si elle demande certains changements” explique M. Nyakarundi.

”Une idée, c’est juste une idée car l’idée initiale n’est jamais l’idée finale. Parce que quand on enregistre ta compagnie, on commence à te suivre. Beaucoup de jeunes font l’inverse alors que ça prend du temps et cela peut faire fuir les investisseurs” poursuit-il.

3. Ne pas bien choisir ses collaborateurs

Awa Diagne Diongue, est une entrepreneure sénégalaise qui évolue dans le secteur de la mode. Après ses études en anglais, elle travaille dans quelques entreprises mais elle ne s’y retrouve pas. Elle préfère monter sa propre affaire et vivre pleinement sa passion : la mode. Cette passion est devenue sa principale motivation. En 2017, elle crée sa propre marque de vêtement dont la philosophie est de s’habiller africain.

A ses débuts, n’ayant pas encore de boutique où elle expose ses tenues, elle décide de s’engager dans une collaboration après avoir reçu une proposition pour les mettre en vitrine. Pour elle, cette expérience s’est finalement mal terminée. Awa D. Diongue s’est rendue compte que son collaborateur n’a exposé ses créations que pour attirer une cliente qui achetait ses tenues et non celles de Mme Diongue. La leçon qu’elle tire de cette mésaventure est ”qu’il faut pas faire confiance à tout le monde, collaborer avec tout le monde.”

”Il faut choisir les personnes avec qui tu veux travailler, il faut bien choisir ses partenaires et collaborateurs. C’est la clé pour éviter les erreurs”, martèle-t-elle.

4. Ne pas bien s’informer sur la fiscalité du domaine d’activité

Madi Sakandé est entrepreneur dans le domaine du froid et de la climatisation.

”Il faut bien s’informer sur la fiscalité”, c’est que retient Madi Sakandé de son expérience dans le secteur du froid. Un secteur dans lequel il a évolué pendant une vingtaine d’années en Italie avant de venir entreprendre en Afrique.

Même s’il conseille aussi à ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat de bien préparer leur business plan afin de mieux savoir ”ce que vous vous proposez, et à qui vous le proposez.”

Pour lui, la surprise est plutôt venue du côté de la fiscalité. ”Dans mon cas, les taxations ont été une surprise pour moi. Je ne savais pas que le secteur du froid est super taxé”, explique-t-il.

”Ce sont des surprises qui peuvent arriver surtout dans les business d’importations de produits vers les pays africains. Dans le barème douanier des pays de l’Afrique de l’Ouest, les produits du froid sont considérés comme un secteur de luxe”, se plaint-il.

”Il faut donc avoir plus d’information avant d’entreprendre dans un domaine.”

Source: BBC News Afrique

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