En situation de faillite, Sic Cacaos, filiale de Barry Callebault, décide de poursuivre ses activités au Cameroun

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Selon une annonce légale, les capitaux propres de Sic Cacaos sont aujourd’hui inférieurs à la moitié de son capital social. Le capital de la filiale au Cameroun du fabricant belgo-suisse de chocolat, Barry Callebaut, est actuellement de 6,885 milliards de FCFA. Ce qui signifie que ses capitaux propres (ressources financières que possède l’entreprise -hors dette) sont en dessous de 3,4 milliards de FCFA. Ce qui suppose que l’entreprise a perdu au moins la moitié de son capital social.

Selon l’Acte uniforme Ohada relatif des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique (Auscgie), il s’agit-là d’une situation de faillite. Et selon l’article 664 de ce texte, « si du fait de pertes constatées dans les états financiers de synthèse, les capitaux propres de la société deviennent inférieurs à la moitié du capital social, le conseil d’administration ou l’administrateur général selon le cas, est tenu dans les 4 mois qui suivent l’approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte, de convoquer l’Assemblée générale extraordinaire (AGE) à l’effet de décider si la dissolution anticipée de la société a lieu ». Ce que Sic Cacaos a fait en août dernier.

Selon l’annonce légale, cette AGE a décidé de poursuivre les activités dans le pays, malgré cette situation. Selon l’article 665 de l’Auscgie, la filiale au Cameroun de Barry Callebaut a donc deux ans à partir de l’année au cours de laquelle les pertes ont été constatées pour reconstituer ses ressources financières propres, à concurrence d’une valeur au moins égale à la moitié du capital social. Si cela n’est pas fait, Sic Cacaos va devoir réduire son capital au moins d’un montant égal aux pertes qui n’ont pas pu être absorbées.

Sic Cacaos est leader du marché de broyage au Cameroun. Grâce à l’augmentation récente de ses capacités de transformation (35 000 à plus de 50 000 tonnes), cet opérateur a broyé 75% (53 691 tonnes) des fèves camerounaises au cours de la campagne cacaoyère 2020, selon les statistiques de l’Office national du cacao et du café.

Source: Investir au Cameroun

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