03 mai : journée mondiale de la liberté de la Presse. Le contexte imposait donc une réflexion mûrie pour extirper le ver du fruit. Le fruit( délicieux) ici étant le métier noble qu’est le journalisme et le ver, la désinformation. C’est dans cet esprit que ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a présidé, ce 03 mai 2023, un atelier de sensibilisation les journalistes et hommes de médias. Le thème des travaux était : « la désinformation, obstacle aux droits des citoyens à l’accès à la bonne information ». L’initiative était de l’Association Médias, Médiations et Citoyenneté (encourage et promeut l’exercice de la profession de journaliste selon les canons consacrés). Et ce, à l’intention des journalistes et hommes de médias.
Prenant la parole Minette Libom Li Likeng a expliqué que la désinformation ne doit pas être confondue avec la mésinformation. Car elle est involontaire, sans but malveillant, et sans l’intention de manipuler le public. Elle ira plus loin en recensant les stratégies de désinformation usées par des utilisateurs véreux . Parmi elles :
« Les Fausses connexions : des articles d’actualité et multimédia principalement, dont le titre n’a pas ou peu de rapport avec le contenu. Un titre est essentiel pour attirer un public et augmenter le nombre de clics.
Les Contenus trompeurs : informations erronées mais utilisées dans un contexte correct. Par exemple des pourcentages et autres graphiques qui exagèrent certains aspects d’une situation, afin de représenter fictivement un aspect de la réalité.
Le Faux contexte : information correcte utilisée dans un contexte incorrect.
Le Contenu imposteur : imitation d’une source d’information officielle, pour diffuser des fausses nouvelles, sous couvert de vérification et rigueur journalistique.
Le Contenu manipulé : efforts visant à manipuler le contenu écrit, les images et les vidéos pour tromper le public. C’est le cas des deep fakes qui sont des vidéos dissociant l’image et le son. Elles montrent un personnage public mais avec les paroles d’un imitateur, ce qui par conséquent permet de lui faire dire ce qu’elle n’a jamais dit.
Le Contenu fabriqué : plus élaboré, le contenu faux est créé de toute pièce. Il peut avoir la forme d’un site web sous une apparence sérieuse (ou pas selon l’audience choisie) et qui publie du faux contenu multimédia », a-t-elle cité.
L’une des pratiques parmi tant d’autre utilisées utilisées dans le cadre de la désinformation est le « Deep Fakes ». La technique suppose qu’on superpose des fichiers vidéo ou audio existants sur d’autres fichiers vidéo ou audio. Elle peut être utilisée pour créer des infox et des canulars malveillants.
Par Jean Materne Zambo
Source – DIGITAL Business Africa
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