La société Vision Global ambitionne de construire deux usines de production des engrais chimiques et organiques au Cameroun. Ces unités de production seront respectivement construites dans les villes de Limbé, dans la région du Sud-Ouest, et de Yaoundé, la capitale du Cameroun. L’information a révélée le 30 juin 2023 à l’Assemblée nationale par le ministre de l’Industrie par intérim. Fuh Calistus Gentry (photo) participait à une séance de questions orales aux membres du gouvernement.
A en croire ce membre du gouvernement, la société Vision Global et son partenaire américain entendent investir environ 500 milliards de FCFA dans le cadre de ce projet, « pour la production de 230 000 tonnes d’ammoniac et 400 000 tonnes d’urée par an ». Les études de faisabilité du projet sont en cours, apprend-on.
A côté de ce projet, qui cumule la construction de deux usines, le ministre de l’Industrie par intérim a également révélé que le gouvernement camerounais peaufine de son côté un projet de construction d’une usine de production des engrais à Douala, la capitale économique du pays. A l’en croire, Gaz du Cameroun, filiale locale du Britannique Victoria & Gas (VOG) qui exploite les champs gaziers de Logbaba, a d’ores et déjà donné son accord pour approvisionner l’usine, dont l’étude de faisabilité démarrera en 2024, sur financements de l’Etat.
Les annonces faites par Fuh Calistus Gentry surviennent alors qu’un projet similaire, porté par la société allemande Ferrostaal, peine à démarrer depuis 10 ans dans la ville de Limbé, région du Sud-Ouest. « Les négociations butent sur le prix du gaz proposé, qui rend le projet non rentable. Le dossier se trouve à la Société nationale des hydrocarbures (SNH) », révèle-t-on au ministère de l’Economie.
Importations massives
C’est depuis 2013 qu’un préaccord commercial portant sur l’approvisionnement en gaz naturel de la future usine de production d’engrais chimique de Limbé avait été signé entre la SNH, Ferrostaal et la société EurOil Limited. Mais, depuis lors, les négociations entre les parties piétinent, mettant en berne le projet, dont l’investissement est estimé à 1 250 milliards FCFA, pour une production annuelle de 600 000 tonnes d’ammoniac et 700 000 tonnes d’urée.
En attendant la matérialisation de tous ces projets, les importations massives des engrais continuent de creuser le déficit de la balance commerciale du Cameroun. Par exemple, selon le rapport sur le commerce extérieur du Cameroun entre janvier et septembre 2022, les engrais font partie des trois produits ayant occasionné les plus grosses dépenses d’importation, derrière les carburants et lubrifiants, et le poisson de mer congelé.
Le document publié par l’Institut national de la statistique (INS) précise qu’au cours de la période sous revue, les dépenses d’importation des engrais ont progressé de 43,4% en glissement annuel, en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine. En effet, à en croire les données compilées par l’INS, les engrais représentent 17% des importations du Cameroun depuis la Russie. Ce qui fait de ce pays le premier fournisseur de ces intrants agricoles au Cameroun, avec 43% des parts de marché, contre seulement 11% pour la Chine.
Afin d’éviter la baisse de la production agricole dans le pays au cours de l’année 2023, en raison du renchérissement des engrais consécutif au conflit russo-ukrainien, le gouvernement camerounais a annoncé une subvention de 14 milliards de FCFA. Le chiffre a été révélé par le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, au cours de la cérémonie de lancement de la campagne agricole 2023 dans la partie méridionale du Cameroun. C’était le 11 avril 2023 à Nanga-Eboko, dans la région
Source – investir Au Cameroun
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