Eco Numérique -Arnaque bancaire : les astuces des escrocs sur internet, et les moyens de les éviter

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Les escrocs développent des méthodes toujours plus sophistiquées pour soutirer de l’argent à leurs victimes. Voici les techniques les plus en vogue.

Face à des internautes de plus en plus attentifs et à la multiplication des campagnes de prévention des arnaques en ligne, les escrocs sont constamment plus ingénieux pour parvenir à dérober de l’argent à leurs victimes, souligne une enquête du site d’information MoneyVox.

Il faut donc redoubler de vigilance et, surtout, connaître les grands mécanismes sur lesquels ils s’appuient pour réaliser leurs escroqueries. Zoom sur les deux principaux modes opératoires utilisés, et sur les façons de ne pas tomber dans le piège.

Méthode n° 1 : l’escroquerie bancaire

L’escroquerie bancaire consiste, pour l’escroc, à récupérer directement l’argent sur le compte bancaire de sa victime en mettant le plus souvent la main sur les numéros de sa carte bancaire. Dans la majorité des cas, il règle des achats sur un site d’e-commerce via la carte bancaire de sa victime (56 % selon l’Insee). Plus rarement, la somme peut être dérobée par l’intermédiaire d’un paiement dans un commerce physique (10 %), par un virement (9 %) ou par un retrait (6 %).

En 2018, environ 1,26 million de personnes avaient été victimes d’une escroquerie bancaire, d’après l’Insee. Cette catégorie d’escroqueries est la plus coûteuse pour les victimes : près de 29 % d’entre elles donnent lieu à un préjudice de plus de 1 000 €. Toutefois, près de 8 personnes sur 10 ont pu être remboursées, en règle générale par l’intermédiaire de leur banque.

Méthode n° 2 : l’arnaque

Cette fois-ci, les escrocs ne s’attaquent pas directement au compte bancaire de leur victime. Nul besoin pour eux de récupérer les coordonnées bancaires, les identifiants personnels ou les numéros de carte bleue de leur victime. Grâce à des manœuvres, ils parviennent à les inciter à verser eux-mêmes l’argent sur leur compte. C’est par exemple le cas lors de l’achat de faux produits ou services, qui ne seront jamais livrés, ou à l’occasion d’un chantage ou d’une fausse romance qui amène la victime à réaliser un virement.

Par rapport à l’escroquerie bancaire, le nombre d’arnaques est à peu près équivalent : 1,24 million de personnes en avaient été victimes en 2018 selon l’Insee. Néanmoins, une différence notable existe : le montant du préjudice est souvent inférieur à celui lié à une escroquerie bancaire. Ici, près d’un tiers des arnaques engendrent un préjudice de moins de 50 €, et seulement 18 % des situations engendrent une perte de plus de 1 000 €. En revanche, très peu de victimes parviennent à être indemnisées (6 % seulement).

Comment éviter de se faire piéger par des escrocs en ligne ?

Pour éviter d’être victime d’une arnaque en ligne, il faut avant tout réduire le nombre de données personnelles que les escrocs peuvent utiliser, comme le rappelle MoneyVox. Informations d’identité, adresse, numéro de téléphone, mots de passe… tous ces éléments doivent demeurer au maximum confidentiels.

Par ailleurs, il convient d’être très vigilant face aux demandes qui semblent provenir d’organismes de notoriété publique. Impôts, banque, CAF… les escrocs n’hésitent pas à utiliser ces noms pour mettre en confiance leur future victime, que ce soit par mail, par téléphone ou par SMS. C’est ce que l’on appelle le « phishing ». De faux sites web, très ressemblants, peuvent également avoir été créés. Pour les éviter, il est impératif de passer directement par un moteur de recherche, et non par un lien contenu dans un courriel ou un SMS.

Inflation : avez-vous changé vos habitudes de consommation ?

Des offres trop alléchantes, par exemple des rendements très élevés sur un support de placement ou une promotion exceptionnelle, doivent aussi éveiller instantanément la vigilance de tous les consommateurs. Cette situation s’accompagne généralement de la création d’un sentiment d’urgence, par le biais d’une offre à durée limitée, afin d’inciter la victime potentielle à conclure vite, sans réfléchir.

Source: ouest-france

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