Plus loin de l’Europe mais plus près de l’Afrique, voilà l’un des effets attendus du Brexit par les Anglais. Depuis deux ans, le ministre britannique pour l’Afrique, James Duddridge, multiplie les déplacements sur le continent tandis que son administration recrute à tour de bras des spécialistes de l’Afrique.
Les échanges avec l’Afrique ne représentent qu’environ 40 milliards de livres sterling par an, mais Londres veut les voir croître et se diversifier. À cet égard, le sommet organisé en janvier dernier à Londres est considéré comme un tournant par le directeur du programme Afrique du cercle de réflexion Chatham House, Alex Vines :
« La réalité, c’est que ces dernières années, on assiste à un déclin du commerce britannique avec l’Afrique. Et le sommet ‘UK-Africa Investment’ en début d’année pourrait marquer un nouveau départ. Le signe que le Royaume-Uni veut améliorer son partenariat avec le continent africain. »
Pour séduire l’Afrique, Londres dispose d’un atout non négligeable : la City et sa puissance financière. 112 entreprises africaines sont cotées à la Bourse de Londres, pour une valeur de 160 milliards de livres sterling. L’effet d’entraînement n’est pas près de s’estomper, estime Alex Vines :
« La City de Londres restera un centre financier de première importance. Et c’est avant tout pour cela que les pays africains restent intéressés par l’Angleterre. Ce n’est pas juste pour les beaux yeux des Anglais ! »
Jusqu’à présent, Londres a signé des accords économiques avec 13 pays d’Afrique et espère en conclure rapidement avec une trentaine d’autres.
Source: rfi.fr
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