L’application conversationnelle Threads, émanation d’Instagram et de ses 2 milliards de comptes a dépassé les 70 millions de créations de profils dès le 7 juillet, surprenant Mark Zuckerberg, dirigeant de Meta, maison mère de Threads.
« La concurrence c’est bien, la triche ne l’est pas »
Ces millions de créations de profils doivent encore devenir des utilisateurs actifs réguliers mais ils énervent déjà Elon Musk patron du concurrent Twitter. Elon Musk menace Mark Zuckerberg de poursuites judiciaires pour vol de propriété intellectuelle et de secrets commerciaux à cause du recrutement d’anciens employés de Twitter en 2022. « La concurrence c’est bien, la triche ne l’est pas » a twitté Elon Musk le 6 juillet sur ce sujet. Il est allé jusqu’à insulter Mark Zuckerberg, « Zuck is a cuck« , a-t-il écrit le 9 juillet. Un énervement d’autant plus compréhensible que Mark Zuckerberg vise à terme 1 milliard d’utilisateurs et pointe l’échec de Twitter dans ce domaine.
Il n’y a pas d’étiquetage des messages par des hashtags sur Threads afin de retrouver un contenu
A l’heure où l’application mobile Threads se dirige vers les 100 millions de profils selon les analystes, il est nécessaire d’examiner les différences entre Threads et Twitter. Côté fonctionnalités, il manque l’étiquetage des messages par des hashtags sur Threads qui permettent de trier les messages et de retrouver un contenu. De même, on ne dispose pas de messages privés. De plus, Threads ne gère par un fil de messages à la façon de Twitter avec les messages les plus récents affichés d’abord et permettant chronologiquement de remonter le fil du temps. Chez Threads, l’affichage est géré à la façon de Facebook. Enfin, Threads est uniquement une application mobile alors que Twitter peut aussi être employé sur un PC.
Mais la différence principale semble être dans la mission fixée au réseau conversationnel. Pour caricaturer, Threads devrait séduire les marques avec des messages positifs, et Twitter est destiné aux opinions et à la libre expression (« free speech »). Un compte twitter résume la situation à sa manière : « Elon: Protects free speech Zuck: Protects brand speech ». C’est à dire « Elon : Protège la liberté d’expression Zuck : Protège le discours de la marque ». Certaines personnes se sont d’ailleurs émues de la censure sur Threads. Situées à la droite du spectre politique américain, elles remontent avoir fait l’objet d’un message d’alerte de la part de Threads les concernant et les identifiant comme diffusant de fausses informations. Toutefois, Mashable a refait le test sur Threads et pour sa part n’a pas observé ces messages d’alerte.
Threads étroitement relié à Instagram
Le réseau social conversationnel Threads de Meta a été lancé dans la nuit de mercredi à jeudi 6 juillet. L’application est associée étroitement à Instagram. Il faut posséder un compte Instagram pour ouvrir un compte Threads. L’application mobile est disponible dans une centaine de pays, sauf dans l’Union européenne où la réglementation est plus contraignantes en matière d’usage des données personnelles. La politique de confidentialité de Threadss’avère très large en matière de collecte et de diffusion d’information auprès des partenaires de Meta.
On se connecte via son compte Instagram et l’on retrouve ses contacts Instagram
En pratique, on se connecte à Threads via son compte Instagram et l’on retrouve ses contacts Instagram. On conserve son nom d’utilisateur et sa vérification Instagram, avec la possibilité de personnaliser son profil spécifiquement pour Threads. A noter qu’une fois qu’un profil Threads est créé, il peut être désactivé mais il ne peut être supprimé qu’en supprimant le compte Instagram associé. Les publications de textes peuvent contenir jusqu’à 500 caractères et inclure des liens, des photos et des vidéos de 5 minutes maximum.
La vision de Mark Zuckerberg avec Threads est d’étendre au texte ce qu’Instagram fait en partageant des photos et des vidéos. Le flux de messages sur Threads comprend des fils de discussion publiés par des personnes que l’utilisateur suit et du contenu d’autres fournisseurs qui ne sont pas encore connus de l’utilisateur.
Rendre Threads interopérable avec d’autres plateformes
Instagram prévoit de rendre Threads compatible avec ActivityPub, un protocole de réseau social ouvert. Cela rendrait Threads interopérable avec d’autres applications, telles que Mastodon et WordPress. D’autres plates-formes, dont Tumblr, sont intéressées pour prendre en charge le protocole ActivityPub à l’avenir. Threads est la première application de Meta conçue pour être compatible avec un protocole de réseau social ouvert.
Il devrait être possible de transférer son contenu Threads vers un autre service et les personnes utilisant des applications compatibles pourront suivre et interagir avec des personnes sur Threads sans avoir de compte Threads, et vice versa.
Pour résumer :
- Threads est une application Instagram distincte. Il faut avoir un compte Instagram pour s’inscrire
- Le compte Threads est lié au compte Instagram
- L’identifiant ou nom d’utilisateur sera le même pour Threads et Instagram
- Une fois installé, on ne peut pas supprimer son compte Threads sans supprimer son compte Instagram
- On peut rendre l’app Threads inactive et la supprimer de son téléphone, mais on aura toujours un compte
- Les messages texte ont une limite de 500 caractères
- On peut aimer et commenter les discussions comme sur Twitter
- Il n’y a pas de hashtag de tri de contenu. On peut les utiliser mais on ne peut pas rechercher ces hashtags pour suivre une discussion
- Il n’y a pas de « sujets tendance », ce qui est une fonctionnalité de Twitter
- On peut suivre d’autres comptes Threads à moins que les comptes ne soient marqués comme « privés ». Les comptes « Private Threads » seront sollicités pour permettre de les suivre
- On peut définir son compte Threads comme privé
- Il n’y a pas de « flux » où on ne peut voir que les fils (« Threads ») des personnes que l’on suit
- Les discussions qui apparaissent dans la chronologie sont un mélange de personnes que l’on suit et de ce que Meta pense que l’on veut voir en fonction de son algorithme
Source – larevuedudigital
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