SENEGAL – BUSINESS – Ladoum, ces moutons VIP qui n’ont rien à envier aux humains

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Au Sénégal, le mouton ladoum qui constitue la crème de l’élevage est traité avec beaucoup de soin et respect. Des éleveurs dépensent de fortes sommes d’argent pour la construction de leurs bergeries modernes avec tout le confort , un vrai plaisir pour les yeux.

« On l’a acquis entre 40 et 50 millions de FCFA », affirme Sidi Ndao, caressant avec soin son bélier qu’il a nommé ‘Thiapathioly’ qui signifie l’unique en wolof.

Si le montant du coût de Thiapathioly peut paraître exorbitant pour le commun des personnes, Sidi Ndao en bon homme d’affaires y voit un investissement rentable.

« Moi, je sais que je vais l’amortir. Parce que si je l’accouple avec les femelles qui sont ici, 10 ou 15 femelles. Après, si je vends les brebis, le coût d’investissement de Thiapathioly va doubler », affirme Sidi Ndao.

Au-delà de l’investissement rentable qu’il entrevoit, M. Ndao est également un amoureux de l’élevage des moutons. Un amour transmis par son entourage.

« Je suis passionné de mouton depuis longtemps parce que je l’ai hérité de mes parents », affirme M. Ndao.

Mouton ladoum

Un investissement impressionnant

Au Sénégal, le Ladoum constitue la crème de l’élevage des ovins et il est au centre de toutes les attentions.

Des éleveurs dépensent de fortes sommes d’argent pour la construction de bergeries modernes avec tout le confort et sécurité.

« Le ladoum, c’est un VIP, on peut le dire parce qu’on a beaucoup investi. Et aussi, pour avoir de très bonnes qualités de mouton, il faut avoir un endroit sain pour les moutons », justifie Sidi Ndao.

Enclos reluisant, ventilation, aération pour assurer le maximum de confort aux moutons.

Billard

Une table de billard et une salle d’attente ont été également aménagées pour les visiteurs.

« Aujourd’hui, c’est pour cela que l’environnement et l’enjeu commencent à augmenter par rapport à ce business. Le business est très rentable. Parce que quand tu as de très belles bêtes, de très bons sujets, c’est rentable », explique Sidi Ndao.

Pour lui, pour avoir la qualité voulue, il faut avoir un endroit sain pour les moutons. « C’est pourquoi on a mis des carreaux, du plafond et une belle structure », poursuit Sidi Ndao.

« Il y a aussi la sécurité. Il y a un vigile pour filtrer les entrées et sorties des gens. Parce que c’est un investissement, il faut le sécuriser. Donc c’est normal qu’on les surveille », poursuit-il.

Enclos de la bergerie Ndao

Pour cet autre éleveur, ce cadre attractif dans lequel vivent les moutons participe dans le marketing des bêtes.

« La façon dont on construit nos bergeries fait partie du marketing et de la communication. On rend les bergeries plus confortables pour que les gens puissent venir visiter », explique Saliou Ndao.

« L’élevage a pris une autre tournure. La passion est là, mais il y a aussi l’aspect économique », confie-t-il.

Toute une économie s’est développée autour de ces ‘moutons de luxe’.

Enclos de moutons

Mouhamed Diallo, chef d’entreprise en métallurgie, mais également éleveur, voit son entreprise bénéficier de l’activité économique que génèrent les moutons ladoum.

En effet, il est sollicité par ses pairs pour la réalisation de bergeries modernes.

« C’est un concept nouveau parce que nous avons voulu associer passion et métier. Moi, j’ai choisi de mettre ma bergerie à côté de mon lieu de travail. Ça me permet aussi, quand je suis très concentré sur le travail d’avoir quelques minutes de détente » , explique M. Diallo.

Les bergeries que son entreprise aménage comprennent des espaces de détente, , en somme, un cadre aéré et convivial.

Mouton Ladoum

« Parfois, on fait des barbecues au niveau de l’espace pour pouvoir détendre l’atmosphère », affirme Mouhamed Diallo en pointant du doigt le barbecue qu’il a confectionné pour un de ses clients.

« Il y a aussi l’aspect sport. On a aussi la possibilité de faire du vélo ici », explique-t-il.

Si Mouhamed Diallo tient à tenir le cadre de ces moutons attractifs, il rappelle que les moutons ne doivent pas vivre dans un cadre différent de celui naturel.

« Il ne faut pas oublier que ce sont des animaux et qu’aujourd’hui, ils ont besoin d’un certain écosystème qui n’est pas trop loin de leur milieu naturel, pas quelque chose qui va se rapprocher de nos appartements ou de nos maisons », explique M. Diallo.

Source – BBC

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