Le Projet d’appui à la transformation de l’économie et à la création de l’emploi (PATECE), mis en œuvre depuis 2015 au Burkina Faso, a contribué à la création de nouvelles entreprises et assuré la formation de nombreux apprentis dans les centres professionnels, indique un rapport de la Banque africaine de développement publié le 15 octobre dernier.
Financé à hauteur de 14,3 millions de dollars américains grâce à un don du Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, le projet a pour objectif de promouvoir le développement du secteur privé pour une croissance inclusive et génératrice d’emplois durables.
Lancé il y a six ans, le PATECE, prorogé jusqu’à la fin du mois d’octobre 2021, progresse de façon notable vers l’atteinte de toutes ses cibles. En fin 2020, 15 643 nouvelles entreprises étaient enregistrées (objectif révisé à 16 000 en 2021) ; les exportations du pays représentaient 30,8% du produit intérieur brut ; le nombre d’unités de transformation de produits à haute valeur ajoutée nouvellement créées s’élevait à 203 (pour un objectif de 210) ; 4 546 apprentis (dont un quart de femmes) ont été formés dans les centres professionnels (objectif de 4 700).
« Au total, les taux de réalisation des différents indicateurs vont de 91,34% à 100% », précise le rapport de la Banque sur l’état d’exécution et sur les résultats du projet.
Les principales institutions burkinabè de promotion du secteur privé ont bénéficié du projet. Il s’agit notamment de l’Agence pour la promotion des exportations, l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité, l’Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises, le Centre d’évaluation et de formation professionnelle de Ouagadougou, l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies, et le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.
« Ces structures ont vu leur capacité se renforcer grâce aux équipements et assistance technique fournis par le projet, souligne le rapport. Des appuis ont été apportés à plusieurs filières de transformation de produits agricoles »
Par ailleurs, un financement de 181 000 dollars américains (100 millions de francs CFA) a été accordé au Fonds pour l’entrepreneuriat féminin au profit de dix-sept associations féminines et à des groupements. Le projet a également financé la mise en place d’une base de données comprenant plus de 6000 petites entreprises évoluant dans le secteur informel, et organisé plusieurs formations pour des groupements et associations professionnels, des sessions d’information sur les missions du Projet incubateurs, pépinières et hôtel d’entreprises dans le secteur agro-alimentaire (PIPHE-SA).
En outre, le projet a doté le Centre d’évaluation et de formation professionnelle de Ouagadougou d’équipements techniques pour la formation en mécanique automobile, électrotechnique, plomberie sanitaire, automatisme et régulation. Le projet a également permis l’acquisition d’équipements de laboratoire pour l’Institut de recherches en sciences appliquées et technologies.
À l’occasion de la revue du projet à mi-parcours, des activités additionnelles étaient enregistrées : la création de la vitrine de promotion des produits d’exportation à l’étranger, notamment en Côte d’Ivoire ; la formation des formateurs du ministère en charge de la formation professionnelle et le renforcement des capacités productives des tisseuses par l’acquisition de métiers à tisser.
« Le projet affiche une performance globale satisfaisante. Toutefois, la mise en œuvre a été un peu ralentie par la pandémie de Covid-19 », note le rapport de la Banque africaine de développement. Des opérations sont en cours. Il s’agit notamment de la mise en place d’un laboratoire de métrologie des volumes et d’un laboratoire de métrologie des pressions ; la mise en place d’une base de données des secteurs de l’industrie, du commerce et de l’artisanat ; l’élaboration de normes nationales et règlements techniques dans plusieurs domaines pour la certification des cellules photovoltaïques et de plusieurs produits agricoles transformés (dolo -bière de mil-, mout et malt de sorgho, vinaigre, gapal, chenilles de karité et aliments pour animaux).
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