Port Autonome de Douala (PAD): MISE AU POINT

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Le Port Autonome de Douala informe l’opinion publique que son Directeur Général a effectivement été convoqué par la Division du Corps Spécialisé d’Officiers de Police Judiciaire du Tribunal Criminel Spécial (TCS), le mercredi 18 août 2021, à  la suite d’une dénonciation faire par Monsieur ATOU Lazare, Administrateur Général du Cabinet ATOU, au motif qu’il aurait découvert des faits constitutifs de détournement de derniers publics au Port Autonome de Douala.

La Procédure engagée suite à la convocation sus-évoquée, somme toute normale pour le Tribunal Criminel Spécial, permet de donner la possibilité à toute personne mise en cause, d’apporter des éléments de réponse aux charges qui lui sont imputées.

Pour une meilleure compréhension du public, et sans pour autant vouloir empiéter sur la procédure en cours, la présente mise au point vise donc tout simplement à apporter des éclaircissements sur certains faits volontairement tronqués à travers médias et réseaux sociaux interposés, où il en ressort en substance que la dénonciation faite devant le Tribunal Criminel Spécial serait une « réaction punitive » contre Monsieur Cyrus NGO’O, pour son obstination à faire incorporer, dans le patrimoine du PAD, les actifs immobiliers résiduels de l’Ex-Office National des Ports du Cameroun (ONPS), dont le Cabinet ATOU se prévaut d’être le liquidateur. D’après le dénonciateur, le Directeur Général du Port Autonome de Douala, à travers ces actions, tenterait d’empêcher la découverte des faits de détournement de derniers publics d’un montant de plus FCFA 53 000 000 (cinquante-trois milliards) dans la conception et l’exécution du MARCHE SPECIAL N°2018/0001/SG/PR du 13 avril 2018 relatif au Projet de Sécurisation du Périmètre et le Contrôle des Accès du Port de Douala-Bonabéri.

Au titre des faits constitutifs de détournement de derniers publics, il ressort des nombreuses publications, la découvertes d’un marché public, d’une valeur de FCFA 5 000 000 (cinq milliards), qui avait été attribué avant 2016, ledit marché aurait subitement été réévalué à FCFA 28 000 000 (vingt-huit milliards) et attribué à la Société PORTSEC S.A., alors que les travaux restant à réaliser étaient estimés à 60%. Par ailleurs, un avenant au marché principal, d’une valeur de FCFA 9 000 000 000 (neuf milliards), aurait été signé pour des travaux complémentaires fictifs. Il y est également évoqué des prétendus paiements de sommes importantes dans des paradis fiscaux, au profit de la Société PORTSEC S.A., en violation de la règlementation bancaire applicable.

Le Directeur Général du Port Autonome de Douala s’est présenté à la Division du Corps Spécialisé d’Officiers de Police Judiciaire du Tribunal Criminel Spécial (TCS) à la date et à l’heure indiquées pour prendre connaissance de l’objet de la convocation, afin d’en apporter les éléments de réponse et de clarification indispensables à la manifestation de la vérité. Toute chose qui est une démarche normale quand il s’agit de constituer un dossier pertinent dans une procédure judiciaire.

Toutefois, pour une information complète de l’opinion publique, qui s’interroge sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, abondamment médiatisée dans le seul but, de toute évidence, de porter atteinte à l’image du Port Autonome de Douala et à l’honorabilité de son Directeur Général, le Port Autonome tient à rappeler que le Combinat Portuaire de Douala-Bonabéri est l’une des frontières les plus sensibles du Cameroun. C’est une plateforme stratégique qui accueille plus de 85% des opérations du commerce extérieur de notre pays et de certains pays voisins sans littoral. Malheureusement, ce port n’a jamais obtenu les certifications internationales nécessaires pour être qualifié de port sûr et sécurisé, malgré plusieurs initiatives infructueuses.

A la suite des nombreuses récriminations des opérateurs portuaires et de certaines chancelleries, le Gouvernement a instruit, en Janvier 2018, la conception et la mise en œuvre d’un projet intégré de sécurisation du Port de Douala-Bonabéri, afin de le certifier à la norme internationale ISPS (International Ship and Port Facility Security), qui est un outil international de prévention des actes illicites contre les navires, les personnes transportées, équipages comme passagers, et les installations portuaires accueillant ces navires, et constitué essentiellement de mesures de dissuasion en fonction de la menace. Ledit projet de sécurisation est constitué des solutions innovantes suivantes :

  1. La reconstitution, la formation et la mise en place du Corps spécialisé de Sûreté et de Sécurité portuaire.

 

  1. La sécurisation du périmètre externe et interne du Port de Douala-Bonabéri, par la construction d’une clôture physique sur le périmètre de tout le domaine portuaire de Douala-Bonabéri (Zone amont et aval) et des clôtures périmétriques internes pour circonscrire les différents secteurs d’activités dans les zones sous douane, assorties d’un système de vidéo surveillance et d’éclairage LED des clôtures.

 

  1. La construction d’une piste de sécurité (no man’s land) le long de la clôture périmétrique pour l’intervention rapide des éléments des unités spécialisées du Corps spécialisé de Sûreté et de Sécurité portuaire.

 

  1. La fourniture et la pose des portails principaux (clôture périmétrique) et secondaires (clôtures sectorielles), ainsi que des barrières levantes automatiques.

 

  1. La fourniture et la pose des portails pour trains assortis aux barrières levantes automatiques sur les différentes emprises des passages à niveau.

 

  1. La construction et l’équipement d’un bâtiment administratif servant de centre de coordination des unités du corps spécialisé de sécurité et de sûreté portuaire.

 

  1. La protection du périmètre de la circonscription portuaire de Douala et le chenal d’accès par la mise en place d’un système d’information et de gestion du trafic des navires (VTMIS).

 

  1. La construction et la mise en service d’unr éseau des ponts bascules au voisinage des différentes entrées et sorties du Port de Douala pour la pesée systématique des marchandises entrées et sorties du port en respect à la Convention SOLAS.

 

  1. La fourniture, l’installation et la mise en service d’un réseau d’éclairage public solaire autonome par lampes LED en zones portuaires amont et aval.

 

  1. La fourniture et la mise en service d’un scanner mobile embarqué sur véhicule pour le contrôle des conteneurs et des marchandises aux différentes entrées et sorties du port de Douala/Bonabéri.

 

Les solutions novatrices, évoquées dans les différentes composantes ci-dessus, sont en cours d’implémentation dans le cadre de la conception et de l’exécution du MARCHE SPECIAL N°2018/0001/SG/PR du 13 avril 2018 relatif au Projet de Sécurisation du Périmètre et le Contrôle des Accès du Port de Douala-Bonabéri, abondamment partagé dans les médias et réseaux sociaux, malgré sa nature qui est frappée du sceau de la confidentialité. Il ne s’agit donc pas d’un simple contrat de gardiennage ou de la construction d’une modeste clôture d’enceinte, tel que des esprits mal intentionnés veulent faire croire à l’opinion public.

Au regard de tout ce qui précède, il est loisible de constater que le marché de construction de la clôture, abondamment évoqué dans l’espace public, ne saurait être confondu au projet structurant en cours d’exécution composé des solutions technologiques les avant-gardistes et qui a transformé en profondeur la physionomie du Port de Douala-Bonabéri, tout en le hissant aux standards internationaux des ports hautement sécurisés.

Dans la dynamique de transparence implémentée depuis 2017, le Port Autonome de Douala invite tous ceux qui le souhaitent, à se diriger vers les plateformes des communications du PAD, où ils disposeront, en toute transparence, d’informations écrites et les données visuelles du Projet de Sécurisation du périmètre et le Contrôle des Accès du Port de Douala/Bonabéri, tel qu’il est en train de s’opérationnaliser.

Pour financier un tel projet, le Port Autonome de Douala a sollicité la contribution de toute la communauté portuaire. Cette adhésion a été matérialisée par l’instauration d’une « redevance de sûreté portuaire », en vigueur. Ladite redevance est assise sur la facturation des prestations faites aux navires à hauteur 8%, ainsi que sur celles qui sont faites, à hauteurs de 4% à la marchandise, au domaine et aux concessions.

Sur cette base, un modèle financier a été élaboré en vue d’apprécier les flux de trésorerie futurs devant être générés par les prévisions de trafics portuaire, sur une période de 20 ans. L’ingénierie financière développée par le Port Autonome de Douala, très appréciée par le Gouvernement, a permis de convaincre les institutions financières de la place, qui ont ouvert une ligne de financement en vue de supporter le paiement des décomptes de ce projet, soumis au Maître d’Ouvrage (PAD) par le prestataire (PORT SEC S.A).

C’est le lieu de souligner que le mécanisme de paiement des décomptes du contrat en question, ainsi que les garanties et cautions, qui ont été exigées à la Société PORT SEC S.A., sont des clauses contractuelles du MARCHE SPECIAL, que le Maître d’Ouvrage (PAD) et le prestataire (PORTSEC S.A.) sont tenus de respecter. Il en est ainsi de l’adresse et du numéro de compte bancaire vers lequel l’entreprise a choisi de se faire payer. Et de rappeler aussi que le contrôle du caractère licite ou non des transactions financières internationales n’est pas de la responsabilité du Port Autonome de Douala, mais de la compétence de banques, de la BEAC et d’autres institutions dédiées de l’espace CEMAC.

De toute évidence, les commanditaires des nombreuses publications en circulation et le dénonciateur, qui reprocheraient au Directeur Général du PAD le fait de dénoncer, depuis des années, qu’un important patrimoine immobilier de l’Etat (EX-ONPC), estimé à plusieurs milliards de FCFA, situés à Douala, notamment dans les quartiers Bonanjo, Bépanda, etc. soit détenu et géré au Sieur ATOU et son Cabinet, à des fins uniquement personnelles, se sont précipités sur un sujet dont il n’avait aucune maîtrise, avec pour seule ambition, de discréditer Monsieur Cyrus NGO’O, ainsi que le Port Autonome de Douala. Ce dénonciateur ne disposait malheureusement pas d’informations fiables sur le contrat en cours d’exécution, et encore moins, une connaissance des textes, pourtant disponibles, sur le régime des marchés spéciaux au Cameroun ou de la Commande interne au PAD.

La dénonciation à l’encontre du Directeur Général du PAD est donc une somme d’allégations sans fondement et maladroitement ficelées. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une DENONCIATION CALOMNIEUSE. Une infraction réprimée par la loi. Le Port Autonome de Douala se réserve le droit de faire recours aux tribunaux compétents pour le rétablissement de la vérité.

Le Port Autonome de Douala tient à rassurer l’opinion publique que les projets de modernisation, et surtout celui de la sécurisation du Port de Douala-Bonabéri, annoncés et prescrits par MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, dans son discours de campagne du 06 octobre 2011 à Douala, se poursuivront sereinement. Ses composantes opérationnelles fonctionnent déjà, à la satisfaction des clients, des usagers et des Garde-côtes américains, qui ont visité le Port de Douala en Juillet derniers pour vérifier la conformité du dispositif de sûreté et de sécurité mise en place. Le Port de Douala-Bonabéri peut déjà se prévaloir d’être l’une des rares destinations portuaires africaines sûres et sécurisées. /-

  

                                                                                                      DOUALA, le 20 AOÛT 2021

 

                                                                                      LA CELLULE DE COMMUNICATION DU PAD

MINLO Simplice Raoul

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