A en croire les données prévisionnelles de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), 92 milliards seront levés sous forme de Bons du trésor assimilables (BTA) et 58 milliards en Obligations du Trésor assimilables (OTA).
150 milliards de Fcfa. C’est l’enveloppe prévisionnelle des émissions des Etats de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) pour le compte de ce mois d’Avril 2023. L’annonce est de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), l’institution d’émission monétaire de la sous-région. Les Trésors publics qui iront sur le marché des titres publics (devenu une source de financement des déficits budgétaires des Etats) sont le Cameroun, le Congo, le Gabon et la RCA. En effet, 92 milliards seront levés sous forme de Bons du Trésor assimilables (BTA) et 58 milliards en Obligations du Trésor assimilables (OTA).
De manière détaillée, le Cameroun, première puissance de la sous-région projette émettre une enveloppe de 50 milliards (25 en OTA et 25 en BTA). Le Congo pour sa part va lever 32 milliards en BTA avec les premières émissions annoncées pour ce 04 avril 2023. Il s’agira pour le pays de collecter 10 milliards de Fcfa en BTA sur les maturités respectives de 26 et 52 semaines, apprend-t-on. Le Trésor du Gabon quant à lui prépare la plus grosse levée du mois avec 60 milliards de Fcfa dont 35 milliards en BTA et 25 milliards en OTA. Peu active sur le marché domestique de la dette publique, la Centrafrique sera à la quête de 8 milliards ce mois.
Même si le voile n’a pas été levé sur les taux d’intérêts proposés par les trésors de la Cemac, l’on sait tout de même que sur la période allant du 31 janvier 2022 au 31 janvier 2023, le coût moyen des émissions a augmenté de 5,30% à 5,60% pour les BTA tandis que celui des OTA est revenu de 8,04% à 7,66%.
Pour mémoire, les pays de la Cemac ont enregistré courant mars 2023, des sous-souscriptions à répétition sur leurs émissions. Tenons par exemple le Cameroun, qui a essuyé deux échecs successifs en l’espace d’une semaine. Le pays qui recherchait le 13 mars dernier une enveloppe de 15 milliards de Fcfa sous forme de BTA 26 semaines et rémunéré à 4,25% n’a obtenu que 33,40% du montant sollicité soit un peu plus de 5 milliards de F. Un revers qui intervient à la suite du récent enregistré le 6 mars 2023. Il s’agissait en outre d’une levée de 30 milliards en OTA rémunéré à 5,75% qui, elle aussi a connu une sous-souscription avec seulement un peu plus de 14 milliards collectés.
Les données compilées par la Beac adossent ces échecs aux à la ‘’gourmandise’’ des investisseurs qui boudent les émissions des pays. Ils sont à la recherche de la rentabilité et sont de plus en plus exigeants sur les taux d’intérêts servis par les États. Une situation qui met à mal les opérations de levée de fonds desdits Etats membres de la Cemac
Source – Ecomatin
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