Commerce- « Les start-up sont un accélérateur d’innovation dans trois grands métiers : le marketing, le paiement et la logistique»

En quoi les start-up participent-elles au dynamisme du e-commerce et du retail ?

Marc Lolivier : Le succès du e-commerce vient de sa capacité à se réinventer en permanence et à apporter de nouvelles solutions aux commerçants comme aux clients. Les start-up sont un accélérateur d’innovation notamment dans les trois domaines clés du e-commerce : le marketing, le paiement et la logistique. La retailtech  est un des secteurs les plus dynamiques et les plus innovants au sein de la French Tech. Nos start-up connaissent de très belles réussites en France et à l’international, comme l’ont encore montré Contentsquare, Mirakl ou encore Manomano . « Start me Up ! » permet de promouvoir ces sociétés innovantes et de créer un lien avec le marché. Beaucoup d’entre elles travaillent déjà avec des grands groupes ou sont intégrées dans leurs incubateurs. Au fil des ans, les grands groupes et les start-up ont appris à travailler ensemble… Il faut désormais faire en sorte que les solutions innovantes et agiles qu’elles développent soient aussi accessibles aux PME du e-commerce. Start me Up est un « diffuseur » d’innovation. Il permet à tous les e-commerçants de « s’oxygéner » et d’identifier ou de confirmer les dernières tendances en matière d’innovation.

Comment a évolué le profil des start-up qui concurrent à ce challenge ?

M. L. : Dans les premières années du challenge, les candidatures émanaient surtout de start-up qui travaillaient sur le marketing. Le travail sur la data reste une composante importante mais, depuis un an, on voit arriver une composante importante autour de la RSE, qui est de plus en plus intégrée comme un axe de l’innovation. Cette tendance répond aux attentes du client, des collaborateurs et des investisseurs. Il y a deux ans, Facilit’i avait séduit le jury et l’ensemble des votants avec sa solution d’accessibilité pour les sites. L’an dernier,  c’est Lizee qui permet aux enseignes de se lancer dans l’économie du partage grâce à l’offre de location de leurs produits qui s’est imposé lors de la finale. On voit également de plus en plus de start-up qui s’attaquent au marché de logistique avec des approches réellement innovantes, parfois même disruptives.

Dans quelle mesure « Start me Up ! » permet-il aux candidats et lauréats d’accélérer leur business ?

M. L. : Tous les candidats retenus figureront dans l’annuaire mis en ligne à l’issue du challenge sur le site de la Fevad et sur Ecommercemag.fr. Nous le diffusons aussi auprès de nos adhérents car leurs solutions peuvent faire progresser l’écosystème. Les cinq finalistes bénéficient d’un an d’adhésion à la Fevad, sont intégrés à l’écosystème KPMG Innovation Lab, rencontreront les membres de l’Advisory Board… Les pitchs des lauréats devant le jury donnent toujours lieu à des échanges très intéressants. L’événement organisé le 23 septembre devant une salle de décideurs triés sur le volet est une autre occasion de se faire connaître auprès de clients potentiels. Les solutions reconnues par les membres du jury et l’ensemble de la communauté apportent aussi une visibilité importante pour les investisseurs. Beaucoup de solutions primées se sont exportées car le prix est reconnu pour mettre en avant des cas d’usage qui permettent de faire progresser le e-commerce.

Source: Ecommerrcemag