À l’arrivée de chaque nouvelle crise, le changement est si rapide que les investisseurs peuvent presque sentir le sol se dérober sous leurs pieds. En effet, aussi frappants que les changements de comportement ont pu l’être en 2020, nous pourrions un jour considérer 2021 comme un tournant majeur non seulement pour l’économie, mais aussi pour la santé publique, la politique et notre quotidien à l’ère du numérique.
Bien que les habitudes des consommateurs et dans industries entières aient été impactées de façon sans doute permanente par la pandémie, l’activité économique globale a connu un rebond tout à fait remarquable. Après avoir connu la pire récession depuis la Grande Dépression, les États-Unis ont enregistré une croissance annualisée record de leur PIB de 33,1% au troisième trimestre 2020. L’économie américaine pourra-t-elle continuer à rebondir de cette façon en 2021?
Toutes les prévisions de croissance dépendent de la trajectoire des vaccins. Un déploiement plus lent des vaccins pourrait entraîner une croissance inégale sur quelques trimestres, tandis qu’une distribution plus rapide pourrait entraîner une croissance du PIB supérieure à 3% en 2021.
En regardant la partie immergée de l’iceberg, on s’aperçoit que les principaux secteurs de l’économie ont évolué dans des directions très différentes, reflétant ainsi la disparité entre les entreprises qui ont tiré profit de la pandémie de COVID-19 et celles qui ont été littéralement dévastées par cette dernière.
rapides et efficaces dépassent la concurrence.
Pour les restaurants, les hôtels, les détaillants, les compagnies aériennes et les petites entreprises, la situation n’a jamais été aussi difficile. À l’inverse, l’ère du «on reste à la maison» a été une aubaine pour le commerce électronique, le cloud computing, le streaming vidéo, les solutions de paiements numériques et les magasins de bricolage.
À mesure que la reprise se poursuit progressivement, il sera essentiel de définir quels seront les gagnants et les perdants sur le long terme. L’économie post-pandémie sera probablement très différente de l’économie que nous connaissions en février 2020.
L’écart numérique qui existait bien avant l’épidémie de coronavirus est soudain devenu un «canyon» numérique. Le «Black Friday», le début traditionnel de la saison des achats de Noël, a clairement mis en évidence cette fracture. Selon le Wall Street Journal, par comparaison à l’année dernière, 50% de consommateurs en moins se sont rendus en magasin durant le Black Friday 2020. Dans le même temps, les achats de Noël en ligne devraient avoir augmenté d’environ 22% pour atteindre 202 milliards de dollars, selon la National Retail Federation américaine.
Les entreprises dotées de modèles économiques numériques rapides et efficaces dépassent la concurrence, secouent le «statut quo» et supplantent les piliers de la vieille économie. Ce thème d’investissement étendu ne se limite pas au secteur de la vente au détail, mais couvre de nombreux autres secteurs clés de l’économie – par exemple, le secteur du divertissement, ou encore celui de la publicité ou celui du traitement des paiements. Même le secteur du fitness connaît une vigoureuse remise en forme numérique.
Le monde entier est focalisé sur la vitesse de développement du vaccin du COVID. Cependant, les progrès de la technologie médicale et les évolutions du comportement des consommateurs convergent pour améliorer les résultats pour les patients, réduire les coûts médicaux et générer des opportunités pour les entreprises. Prenons par exemple le récent pic de la demande pour les consultations médicales en ligne. Le service est disponible depuis quelques années, mais son utilisation était limitée avant la pandémie.
permettent aux médecins de surveiller les patients à distance.
De plus, les progrès en matière de diagnostic à domicile (notamment les glucomètres en continu et les pompes à insuline pour le diabète, ainsi que les moniteurs portables qui surveillent les battements cardiaques irréguliers et les autres signes de maladies cardiaques) permettent aux médecins de surveiller les patients à distance.
Bon nombre de sociétés pourraient répondre à la demande croissante de surveillance à distance, notamment DexCom, ResMed, Insulet, Tandem, iRhythm et Abbott Laboratories. Cela inclut également des services de télémédecine, tels que ceux offerts par Teladoc et UnitedHealth.
En quoi est-ce que tout cela, ainsi que la récente élection présidentielle américaine, impacte les investisseurs? L’année dernière, les investisseurs ont vendus les positions en actions de leurs portefeuilles, et augmenté leurs positions en liquidités ; en 2021, on doit se préparer au phénomène inverse. En effet, les investisseurs qui ont cherché des eaux plus calmes en 2020, versant un montant record de 757 milliards de dollars dans des fonds monétaires – c’est -à-dire des investissements à faible risque qui n’offrent pratiquement aucun rendement – vont devoir revenir sur les marchés.
Cette fuite vers des placements liquides n’a rien de nouveau dans les mois qui précèdent les élections américaines, où l’incertitude est souvent à son apogée. Au cours des sept dernières années électorales, les flux nets de capitaux en fonds monétaires ont été cinq fois plus élevés que ceux des fonds d’actions, une tendance qui s’inverse généralement dans l’année suivant une élection. L’année 2020 a constitué un autre exemple de la raison pour laquelle le timing de marché n’est pas une stratégie gagnante. Les investisseurs qui étaient sortis des marchés et en position d’attente (actifs liquides) ont manqué tout ou partie de la reprise de l’indice Standard &Poor’s 500 Composite Index’s 50%, depuis le plus bas du marché en mars jusqu’au jour des élections.
Les investisseurs de long terme devraient envisager des opportunités d’investissement dans des tendances séculaires et de long terme telles que la numérisation, les paiements internationaux et les énergies renouvelables. Les investisseurs plus prudents devraient quant à eux envisager des alternatives aux liquidités qui pourraient leur faire bénéficier d’un meilleur positionnement pour atteindre leurs objectifs. Compte tenu de la tourmente en 2020, le moment est peut-être venu de revoir l’allocation de votre portefeuille.
Source: allnews.ch
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