Le projet de redressement économique et social inclusif (Resilac) vient de publier les résultats obtenus en 4 ans pour le Cameroun. Le pays a bénéficié d’une enveloppe de 4 milliards de FCFA sur un financement global de 20,8 milliards de l’agence française de développement (AFD).
Ainsi, durant la période de mise en œuvre (2018-2021), apprend-on, le projet a permis l’autofinancement de 197 associations villageoises d’épargne et de crédit constituées de 4 776 membres (dont 3 104 femmes). Ces associations de crédit ont mobilisé à date près de 150 millions de FCFA. Ce qui permet de financer 183 microprojets collectifs, la mise en place de 40 champs-écoles paysans, des activités de prise en charge en santé mentale. En outre, dans les quatre communes d’intervention (Mindif, Dargala, Koza et Mora), situées dans l’Extrême-Nord du Cameroun, huit chantiers ont été réalisés sous forme d’activités à haute intensité de main-d’œuvre mobilisant 1 046 jeunes.
Ces jeunes, après des formations spécifiques, ont lancé leurs activités génératrices de revenus (agriculture, élevage, petit commerce, couture, pisciculture, etc.). Par ailleurs, des activités de prise en charge en santé mentale et soutien psychosocial ont permis de prendre en charge les personnes en détresse psychosociale et des activités de cohésion sociale et du vivre ensemble ont permis de rassembler les communautés. En plus, 106 organisations à base communautaire ont été appuyées dans leur structuration et 21 conventions sur la gestion des ressources naturelles ont été signées.
Le projet Resilac est structuré autour de quatre piliers. Le premier vise le renforcement du capital humain et de la cohésion sociale, notamment via un appui au développement territorial et un accompagnement psychosocial des victimes de Boko Haram qui sévit dans la zone du lac Tchad, dont l’Extrême-Nord du pays fait partie. Le deuxième pilier est relatif au redressement économique et résilience des populations, créant des emplois sur des chantiers de réhabilitation d’infrastructures communautaires et en soutenant le micro-entrepreneuriat agricole et l’apprentissage.
Le troisième pilier vise le renforcement institutionnel : améliorer la gouvernance des communes pour une meilleure gestion des territoires et des ressources naturelles. Le dernier pilier vise la production de connaissances pour optimiser la qualité des activités du projet en contexte de crise et pour la prise de décision des acteurs locaux.
Source: Investir au Cameroun
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