La BEAC annonce une hausse généralisée des performances économiques du transport dans l’espace CEEAC au 1er trimestre 2023

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La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a, dans un rapport sur l’étude prévisionnelle de la conjoncture au 1er trimestre 2023, prédit une régression générale de l’activité économique qui n’aura néanmoins pas d’impact majeur sur l’industrie des transports.

Le secteur sera d’ailleurs l’un des rares dont les indicateurs seront en hausse dans les économies d’Afrique centrale, porté entre autres par l’augmentation de la demande et les investissements dans certains de ses sous-secteurs. Ces perspectives pourraient toutefois être altérées par des facteurs comme les difficultés d’approvisionnement en carburant dans certains pays.

Le transport ferroviaire

Dans le transport ferroviaire, le rapport prévoit que les signaux seront au vert au Cameroun en raison des impacts du programme de réhabilitation et de modernisation progressive des infrastructures, notamment de certaines gares. Les tendances s’annoncent également haussières dans ce secteur en République du Congo grâce au bon état de l’outil d’exploitation et à la politique de minimisation des risques axée sur la surveillance des zones d’écueils.

La mise en exploitation de nouvelles locomotives récemment réceptionnées par l’autorité ferroviaire devrait stimuler le trafic. Au Gabon par contre, les prévisions de hausse de la demande de fret ferroviaire portée par l’industrie minière, seront fortement perturbées par l’arrêt des services causé par un éboulement de terrain sur la voie Libreville-Franceville.

Le trafic routier

Un repli du trafic devrait s’observer en République Centrafricaine, en lien avec les difficultés d’approvisionnement en carburant qui ont occasionné une flambée des prix à la pompe. Les tarifs des transports urbains et interurbains font l’objet d’une constante surenchère, ce qui a poussé le gouvernement à fixer des prix planchers.

En Guinée Équatoriale, les perspectives s’annoncent plutôt stables pour le transport de passagers, du fait de la normalisation des échanges intra-urbains suite à la suppression totale des restrictions liées à la pandémie de la Covid-19.

Les transports maritime et fluvial

Les indicateurs sont favorables pour les activités portuaires en République du Congo, avec une hausse attendue des volumes en transbordement et la mise en service de nouveaux équipements de manutention. Mais un repli saisonnier est possible pour le transport fluvial, avec l’étiage des cours d’eau intérieurs dû à la saison sèche.

Cela devrait entre autres dégrader la navigabilité du fleuve Oubangui et perturber les activités de ce sous-secteur, notamment dans la filière bois en République Centrafricaine, en RDC et en République du Congo qui, par son port fluvial de Brazzaville, est devenue un relais stratégique pour les importations et exportations vers les États voisins.

Le transport aérien

Pour les 3 premiers mois de 2023, les tendances s’annoncent favorables dans l’aviation civile, notamment avec une hausse prévue de la demande dans la plupart des pays de cette partie du continent. Une augmentation du trafic est attendue en République du Congo, avec la reprise des vols Trans Air Angola et Trans Air Congo.

En Guinée Équatoriale, des facteurs tels que la suppression des restrictions sanitaires sur les vols intérieurs, la mise en place du programme de visa en ligne, ainsi que la reprise des vols internationaux par l’opérateur national CEIBA Intercontinental boosteront le trafic. Par contre la tendance haussière observée fin 2022 au Gabon devrait s’essouffler au cours du premier trimestre 2023, avec une diminution prévue de la demande.

Source: agence ecofin

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