Investissement: L’Afrique de l’Ouest : une grande opportunité d’investissement dans le tourisme

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La Chambre de commerce de Madrid a accueilli le Forum du tourisme organisé conjointement avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine, qui a permis de présenter le potentiel touristique de la région

L’Afrique de l’Ouest développe de plus en plus son potentiel économique, comme en témoigne l’activité de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), une organisation créée en 1994 et qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, avec pour objectif principal la construction d’un espace économique harmonisé, dans lequel la libre circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production est garantie.

Selon la Banque mondiale, et grâce à la restructuration de l’économie, la croissance économique de cette région est estimée à 4,6 % d’ici 2023. Ils utilisent actuellement la monnaie commune (le franc CFA de la Communauté financière africaine) et la population des pays qui composent l’UEMOA dépasse 123 millions d’habitants. Ce scénario offre de grandes opportunités aux investisseurs du monde entier. La région occidentale du continent africain est riche en ressources naturelles, en diversification de ses économies et en renforcement de ses institutions démocratiques, un scénario qui invite à l’investissement compte tenu des grandes possibilités qu’il offre en termes d’obtention de bénéfices.

Le tourisme est un secteur qui n’échappe pas à cette approche. Les pays membres misent sur l’industrie du tourisme pour stimuler leurs économies. Ils collaborent actuellement avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour améliorer et promouvoir l’industrie du tourisme par le biais de programmes de formation et de différents projets que divers ministres et fonctionnaires ont présentés à différentes entreprises et investisseurs lors du Forum du tourisme organisé au siège de la Chambre officielle de commerce, d’industrie et de services de Madrid avec la participation de l’UEMOA.

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L’événement a été une excellente occasion d’apprendre les priorités et les plans que ces pays d’Afrique de l’Ouest veulent mettre en œuvre pour recevoir des investissements et développer leur propre secteur touristique.

Ont participé au conclave Ángel Asensio, président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Madrid, Jaquite Mamadú Serifo, commissaire au développement humain de l’UEMOA, Paul Koffi Koffi, commissaire au développement de l’entreprise, aux mines et à l’économie numérique de l’UEMOA, Siandou Fofana, ministre du tourisme de la Côte d’Ivoire, Felinho Albin Clet, Président de la Confédération des employeurs du Bénin, Eric Kouevi, conseiller à la présidence du Togo, Mohammed Hamid, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat du Niger, Segda Adama, ministre du Tourisme du Burkina Faso, et Souleymane Ndiaye, directeur général de la Société d’aménagement et de promotion du littoral et des zones d’intérêt touristique du Sénégal.  

L’idée principale de la réunion était le grand potentiel qu’offre l’Afrique de l’Ouest en termes de croissance économique et de possibilités de développement. La région a une croissance estimée à 4,5 % d’ici 2023 et a connu une croissance continue de 6 % ces dernières années, comme l’a souligné Angel Asensio, qui a également insisté sur l’importance de la collaboration public-privé ainsi que sur l’innovation, les nouvelles technologies, la formation du personnel pour parvenir à un personnel qualifié et le développement d’une marque Afrique afin de développer la région et de tirer parti de ses possibilités.

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L’UEMOA collabore avec l’OMT afin de renforcer le secteur du tourisme en vue d’une croissance durable, mais ce dont les pays ouest-africains intégrés dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine ont le plus besoin aujourd’hui pour développer le secteur du tourisme et tirer parti de toutes ses possibilités, c’est d’investissements.

Les différents responsables publics de chacun des pays membres ont demandé des investissements étrangers, et en particulier des investissements espagnols, pour mettre en œuvre de nombreux projets qui ont déjà été conçus et approuvés et qui attendent le coup de pouce final pour voir le jour et générer de la richesse et des bénéfices pour tous. Tout cela à la veille de FITUR, “le plus grand salon du tourisme au monde”, comme le rappelle Ángel Asensio lui-même. Le président de la Chambre de commerce de Madrid a fait allusion à l’offre régionale en termes de parcs naturels, de culture, de paysages et de plages de rêve et au contraste entre le charme rural et urbain de ces pays, qui en fait une destination touristique potentielle très attrayante.

Jaquite Mamadou Serifo a souligné que ce Forum du Tourisme était une opportunité pour l’UEMOA de présenter des objectifs divers aux investisseurs potentiels. Le commissaire au développement humain de l’UEMOA a souligné que le partenariat public-privé et le tourisme devaient être encouragés. Un secteur qui “doit faire l’objet d’investissements et d’attention car il génère de la richesse”.

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Jaquite Mamadú a également fait référence au Code communautaire des investissements, un outil de l’UEMOA qui régit les règles de cette communauté de pays et sert de guide pour les politiques d’investissement. Ce code offre aux investisseurs des garanties et une protection réglementaire. Elle “permet de réaliser des investissements en toute sérénité” dans cet espace communautaire, comme l’a expliqué le commissaire du département du développement humain de l’UEMOA.

Pendant ce temps, Paul Koffi Koffi a évoqué les défis auxquels l’Afrique de l’Ouest est confrontée, tels que l’insécurité due à la présence de groupes insurgés et terroristes dans la zone du Sahel, l’équilibre budgétaire menacé par les dépenses supplémentaires auxquelles les gouvernements doivent faire face, l’inflation accrue par la guerre en Ukraine et l’instabilité politique due au renversement de gouvernements, comme dans le cas du Mali, malgré quoi les investissements dans le tourisme doivent se poursuivre dans la région en raison du “grand potentiel” qu’elle offre. La région est également un centre économique majeur pour le cacao, le coton, l’huile de palme et d’autres produits, ainsi qu’une enclave d’importants gisements miniers et d’hydrocarbures. En particulier, le Niger et le Sénégal ont des prévisions de croissance à deux chiffres pour 2023.

Source: Atalayar

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