Infrastructures routière : les difficultés qui plombent l’achèvement des travaux dans le Septentrion

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Du 21 au 23 mars 2022, le ministre des Travaux Publics (Mintp) Emmanuel Nganou Djoumessi a présidé les activités de la revue des projets routiers pour le compte du premier trimestre 2022. Au cours des travaux, chaque équipe projet a partagé les contraintes dans l’exécution des travaux tout en exprimant leur attente pour l’achèvement de ces derniers. Pour le réseau Nord du pays (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord), l’on décèle des contraintes dans l’exécution des projets.

Sur l’axe Ngatt-Lena-Tibati par exemple, l’achèvement des 167,229 km de route a particulièrement été facile pour l’entreprise Sogea Satom. « Nous avons fait face à plusieurs difficultés parmi lesquelles, l’agressivité climatique. C’est une zone où il y’a deux saisons de pluies, une qui s’ouvre en mars et s’achève en juin et l’autre de juillet jusqu’à Novembre.» Explique Moussa Diabaté, chef de mission de contrôle Alpha Consulting/ACE. Note-t-on par ailleurs que la réalisation de cet axe routier a généré une économie de 18,5 milliards de FCFA qui a favorisé le rallongement du linéaire initial.

Adamaoua

Dans le registre des difficultés, l’inexistence des carrières de granulats qui cause dans la région de l’Adamaoua, le retard dans l’avancement des travaux routiers. « La difficulté principale ici est l’absence de carrières de granulats. Les entreprises s’approvisionnent à Nkometou et, avec le transport qui se fait par voie ferrée, les granulats tardent à arriver et les délais de livraison des travaux ne sont pas honorés » affirme Isaac Pegoko, Délégué régional des Travaux publics de l’Adamaoua.

Extrême-Nord

Le projet de réhabilitation du Pont sur le fleuve Logone dans la région de l’Extrême-Nord démarré en 2020 a connu une suspension en raison de la pandémie à coronavirus et le chavirement du Bac existant qui a entraîné un ralentissement des travaux côté Tchad. L’avancement de projet lancé par le Cameroun et le Tchad avec l’appui de leurs partenaires, l’Union Européenne (UE) et la Banque africaine de Développement (BAD) à hauteur de 43,9 milliards se situe à 22%.

Pour le projet Maroua-Dabanga-Kousseri, les contraintes sont d’ordre financier. Aussi, note-t-on l’insécurité qui sévit dans la région de l’Extrême-Nord et les saisons sèches qui s’accompagnent des pénuries d’eau. A date, le taux d’exécution des travaux se situe entre 20 et 30%.

Face à ces différentes contraintes, le maître d’ouvrage des travaux routiers a proposé diverses solutions parmi lesquelles la nécessité de faire des routes durables en s’inscrivant sur les nouvelles stratégies d’entretien.

 

SOURCE : ECOMATIN

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