Le réaménagement du remboursement des emprunts en monnaie locale s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à assurer la viabilité de la dette, exigé par le FMI auprès duquel le Ghana espère obtenir un programme de financement de 3 milliards de dollars.
Le Ghana est sur le point d’entamer des discussions sur une restructuration de sa dette en monnaie locale avec les détenteurs des obligations domestiques, a rapporté Bloomberg le mardi 20 septembre, citant des sources proches du dossier.
« Les plus grands investisseurs dans les obligations domestiques du pays, y compris les banques locales et les fonds de pension, se préparent à engager des discussions avec les autorités sur le réaménagement de la dette, qui pourrait entraîner une extension des échéances et des décotes sur les paiements du principal et des intérêts », ont précisé ces sources qui ont préféré garder l’anonymat.
Le processus de restructuration de la dette se concentrerait dans un premier temps sur les obligations domestiques, mais les emprunts extérieurs pourraient y être inclus ultérieurement, ont ajouté ces mêmes sources.
Les négociations imminentes sur la restructuration de la dette en monnaie locale s’inscrivent dans le cadre d’un plan visant à assurer la viabilité de la dette du Ghana exigé par le Fonds monétaire international (FMI) auprès duquel le pays espère obtenir un programme de soutien économique de 3 milliards de dollars, d’ici fin 2022.
Après avoir annoncé en mai dernier qu’elles ne comptaient pas solliciter le soutien FMI, les autorités ghanéennes se sont ravisées deux mois plus tard, après avoir constaté que les efforts déployés pour redresser la situation économique, dont une réduction de 30% des dépenses de l’Etat, n’ont pas empêché un mouvement massif de vente des euro-obligations émises par le pays et une dépréciation record de la monnaie nationale.
Le cedi ghanéen a perdu 39 % de sa valeur par rapport au dollar, depuis le début de l’année en cours. Ce qui en fait la deuxième monnaie la moins performante au monde après la roupie sri-lankaise.
Au premier semestre 2022, le coût global du service de la dette du Ghana s’est élevé à 20,5 milliards de cedis (environ 2 milliards de dollars). Ce qui représente 68 % des recettes fiscales du pays, alors que la dette publique totale a atteint 393,4 milliards de cedis à fin juin dernier, soit 78,3 % du PIB.
Source : agenceecofin
Articles Connexes
La baisse du cours de l’euro, d’environ 16 % par...06th Août 2022
Le 13 décembre 2022 à Yaoundé, la capitale camerou...16th Déc 2022
Alors que l’on pensait à un apaisement s...12th Août 2022
Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (sud-est) ...09th Juin 2022