Au Ghana, l’année 2023 débute avec une monnaie locale qui continue de perdre de la valeur par rapport au dollar américain. Une situation qui est le fait de la position financière du pays, qui se dégrade au niveau international, et pourrait impacter le financement de l’économie.
Au Ghana, les bureaux de change ont accepté de payer 10,9 cedis, pour chaque unité de dollar américain, peut-on constater sur les résultats du récent appel d’offres effectué par la Banque centrale du pays. Ce niveau de cours d’achat représente encore une hausse de 38%, en comparaison avec celui de juin 2022, mais on est quand même loin du taux de change à 15 cedis conte 1$, atteint à la mi-novembre 2022.
Cette donnée indique toutefois que le pays continue d’être sous la pression de réserves de change insuffisantes, pour répondre aux besoins des acteurs économiques. A fin décembre, la monnaie ghanéenne a regagné de la valeur, mais a recommencé à en perdre par la suite. Des données de la Banque centrale pourraient justifier cette volatilité.
Selon l’institution de régulation monétaire, le pays a enregistré en 2022, un excédent de 2,7 milliards $ sur le commerce des biens. C’est un record depuis 2010, au regard des données collectées par l’Agence Ecofin. Le Ghana aurait aussi bénéficié d’une solide performance des transferts entrants. Mais la deuxième plus importante économie de la Cedeao, en matière de Produit intérieur brut (PIB), a continué à subir la pression négative de la balance des services qui, à la fin du premier trimestre 2022, était déjà déficitaire de 2,2 milliards $.
A cela s’ajoute le fait que le pays a connu un départ net des investisseurs, dans un contexte de hausse des prix et de perception négative des agences de notation. « Le déficit du compte courant, ainsi que les sorties nettes du compte de capital et du compte financier, ont entraîné un déficit global de la balance des paiements de 3,6 milliards $ en 2022, contre un excédent de 510,1 millions $ en 2021 », a expliqué la Banque centrale à l’issue de sa première rencontre de politique monétaire, lundi 30 janvier 2023.
Dans ce contexte, les réserves de change du pays ont baissé à la fin du mois de décembre 2022, atteignant 6,7 milliards $, pour 2,7 mois d’importations, contre 9,7 milliards $ pour 4,4 mois d’importation, une année auparavant (2021), mais avec un excédent commercial plus modeste (1 milliard $). Un cedi plus cher, couplé à une inflation qui se maintient à des niveaux historiques, continuera d’influencer négativement le financement dans le pays.
Source: agence ecofin
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