RH: Entretien Exclusif avec Martin NGOUCHET Président Directeur General de NGOUCHET GROUP.

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D’EMPLOYE A PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL. MARTIN NGOUCHET…UN PARCOURS UNE HISTOIRE.

 

Eric Omed OTTOU (EOO) : Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans l’entreprenariat, de passer du statut d’employé à celui d’Employeur ?

Martin NGOUCHET (MN) : Merci de cette opportunité que vous m’offrez de lever un pan de voile sur ma petite histoire.

Qu’est ce qui m’a décidé à passer du statut d’employé à celui d’employeur ? Je pense qu’il faut remonter un peu dans l’histoire de mon enfance. Tout jeune alors que je faisais la classe de troisième j’avais commencé pendant les vacances à sillonner la ville de Yaoundé en vendant des cigarettes et des bonbons, il fallait me battre pendant les vacances pour trouver de quoi payer ma pension à la rentrée scolaire. Ce passage dans ma vie d’adolescent a cultivé en moi cette envie d’entreprendre et il va de soi que plus tard lorsque je finis mes études de commerce à l’ESSEC, travailler en entreprise pour moi, n’était qu’un tremplin. Il me fallait gagner en expérience et pouvoir me renforcer dans la recherche d’une opportunité et c’est ce que j’ai fait naturellement quelques années plus tard, ayant maitrisé certains rouages, je me suis lancé dans les affaires. L’envie d’être libre m’a poussé sur les chemins de l’entreprenariat.

EOO : En 1997, vous vous lancez dans le monde des affaires. Est-ce que le contexte économique à cette époque était favorable ?

MN : Il est bon de rappeler qu’à ce moment précis, j’étais Directeur Commercial dans une entreprise de la place et nous rencontrions un certain nombre de difficultés tant sur le plan de l’approvisionnement, que sur le plan de la disponibilité des produits et ce sentiment de ne pas pouvoir donner le meilleur de moi-même dans cette entreprise m’avait amené à penser à créer quelque chose. C’est de là que nait la décision de créer l’entreprise PROMODIS AFRIQ. Le contexte économique d’alors, était prospère et vous le savez en général quel que soit le contexte, tout environnement présente à tout moment une opportunité à saisir.

EOO : Comment PROMODIS AFRIQ SA a t-elle trouvé sa place dans un marché qui était déjà assez bousculé par des entreprises plus anciennes ?

MN : Mon expérience de la distribution de 10 ans dans ce secteur et dans cet environnement m’a beaucoup facilité la tâche. Je connaissais les acteurs, distributeurs, grossistes et détaillants, pour avoir durant plusieurs années travailler avec eux. J’étais de par mon expérience, plus aisé à identifier des créneaux non satisfaits par la demande et partant il était plus facile pour moi de savoir quel type de produits je pouvais lancer ou représenter sur le marché Camerounais et me donner toutes les chances de réussite.

EOO : Quel a été le produit qui définitivement vous a permis de vous asseoir dans un marché hyper concurrentiel ?

MN : pour répondre sans détour à votre question, le produit phare c’était OVALTINE une marque dont la notoriété avait perdu du terrain au Cameroun. La reprise de la marque par nos soins permettra de donner un souffle nouveau à ce produit de qualité, qui reste à ce jour une des meilleures ventes de mon groupe.

EOO : Une belle réussite qui vous a motivé à prendre d’autres marques en exclusivité ?

MN : Bien évidemment mon expérience du métier de la distribution des produits de grande consommation m’amène en permanence à être sur le qui-vive. L’environnement est dynamique et je reste très curieux pendant mes voyages. C est en Côte d’Ivoire que je découvre la marque TAMPICO, qui marche très bien. De fil en aiguille je vais me renseigner pour finalement tomber sur la maison mère aux États-Unis et leur faire une proposition de reprise de cette licence pour le Cameroun. Apres de lourdes discussions en 2005, nous obtenons la licence de fabrication de cette marque que nous avons lancée avec beaucoup de succès auprès de toutes les couches sociales avec la distribution par des vendeurs à poussettes dans les rues. Je pense que le temps me donne raison, parce qu’aujourd’hui lorsque OVALTINE décline pour des raisons diverses, notamment de contrebande liée à la monnaie nigériane, j’ai cette marque qui me permet d’équilibrer les choses. C’est dans la recherche d’un certain équilibre que je suis arrivé à multiplier les marques et à avoir aujourd’hui, cette usine FIRST AFRICAN COMPANY.

EOO : Pour vous, grandir est une obligation ou un objectif ?

MN : Grandir c’est en même temps un objectif et une obligation. Parce que le monde des affaires est cruel. On avance ou on meurt. Il faut permanemment être dans la recherche d’une certaine croissance, d’une certaine évolution. Donc pour faire simple grandir c’est un objectif et on doit systématiquement être dans une logique de progression.

 

LE GROUPE NGOUCHET, TOUJOURS PLUS LOIN DANS LE DEVELOPPEMENT DE SES FILIALES …

 

EOO : Vous avez PROMODIS AFRIQ qui est déjà installé et il y’a FAC qui est le fil logique de cette envie de grandir ?

MN : Oui, l’avènement de FIRST AFRICAN COMPANY l’usine vient un peu dans le prolongement de PROMODIS AFRIQ dans l’envie d’intégrer nos activités parce que comme vous le savez très bien FIRST AFRICAN COMPANY c’est l’industrie, c’est le côté transformation et production.

Apres avoir pendant toutes ces années travaillé la distribution on a pensé qu’il était temps de passer à la production pour le marché et donc de trouver une activité à valeur ajoutée, raison pour laquelle nous avons créé l’usine FIRST AFRICAN COMPANY.

EOO : La diversification est-elle une clé de la réussite lorsque on se lance véritablement dans l’entreprenariat et à cette échelle ?

MN : La diversification lorsqu’elle est bien pensée est une clé de réussite. Parce que voyez-vous nos marchés en général en termes de volume ne sont pas très importants. On est parfois obligé de multiplier plusieurs activités pour atteindre un seuil acceptable. Vu sous cet angle, on n’a pas d’autres choix que de se diversifier. Il est prudent de ne pas mettre ses œufs dans le même panier. Par précaution il faut identifier des créneaux porteurs et y investir.

EOO : FIRST AFRICAN COMPANY donne naissance à FAL. Est-ce une nécessité qui s’est imposée?

MN : Oui on va le dire ainsi, car dans la recherche de l’optimisation de notre logistique, on a été amené à créer FIRST AFRICAN LOGISTICS pour mieux maîtriser des délais mais aussi les coûts, de dédouanement, et de transport. Voilà qui vient également dans le prolongement des deux autres structures pour davantage optimiser le business.

EOO : Le Groupe NGOUCHET finalement n’a de limite que le ciel puisqu’il continue de s’étendre, de grandir, il y’a une compagnie d’assurance, une école et d’autres projets à venir. Que représente le Groupe NGOUCHET aujourd’hui en termes de personnel ?

MN : En termes de personnel, s’il faut parler d’emplois directs le Groupe NGOUCHET aujourd’hui tourne autour d’environ 550 emplois directs. Je n’ose pas parler des emplois indirects parce que si on s’y hasarde on verra qu’on va bien au-delà.

EOO : Que représente pour vous la Ressource Humaine ?

MN : La ressource humaine est le capital le plus important d’une entreprise et je pense qu’au fur et à mesure que les choses avancent je me conforte dans cette idée-là. L’homme est au centre de la réussite de l’entreprise, c’est l’homme qui fait l’entreprise et la performance des entreprises est liée à la qualité des emplois. Donc c’est un capital sur lequel nous mettons franchement l’accent car plus vous avez des personnes compétentes mieux l’entreprise va se porter et se développer.

EOO : Vous êtes un groupe en pleine expansion, désormais bien implanté dans la sous-région Afrique centrale avec une représentation au Gabon et au Tchad, comment est-ce que ce développement s’opère concrètement ?

MN : Comme je l’ai dit dans mes précédents propos, l’environnement est dynamique. Le  GROUPE NGOUCHET est  resté dans cette optique et nous avons  compris  que le marché Camerounais, en termes de dimensionnement n’est pas assez grand pour développer véritablement un groupe. C’est pour cela que nous avons effectivement lancé des tentacules dans la sous-région Afrique centrale car il ne faut pas perdre de vue que notre vision à la base, c’est d’être un acteur majeur dans la sous-région CEMAC et voire en Afrique toute entière. Aujourd’hui ’hui nous sommes implantés à Libreville au Gabon et au Tchad. Nous sommes dans une phase d’exploration de ces marchés avec pour objectif, horizon deux à trois ans de pouvoir dupliquer ce qui a été bien fait au Cameroun dans ces pays de la sous-région.

EOO : Cette expansion impose un changement car vous rentrez dans le giron des capitaines d’industrie, est ce que cela se fait aisément ?

MN : Pas du tout, la volonté est là et la vision également, Il va sans dire qu’il faut une mue du groupe sur le plan organisationnel, sur le plan des hommes et c’est la ressource humaine qui nous manque le plus aujourd’hui. Nous sommes à la recherche des personnes ressources, lesquels nous permettront de développer ces nouveaux marchés. Depuis deux ans nous sommes présents au Tchad, depuis quatre à cinq ans au Gabon. On n’a pas encore amorcé le décollage mais nous considérons que ce temps passé nous a permis de mieux comprendre le marché. Aujourd’hui on peut, avec plus de justesse affronter en termes d’hommes et de produits ces nouveaux marchés.

EOO : Est-ce que vous êtes à l’aise avec les chiffres ? quid de l’impact de la pandémie sur le groupe ?

MN : Pour être honnête non ! Vous savez que la pandémie est passée par là et on a été foudroyé de façon générale par les effets négatifs du COVID-19. On s’y adapte. Aujourd’hui  nous pensons que le mauvais vent est passé et nous sommes plutôt en train de capitaliser sur ce qu’on a appris de cette pandémie et ses effets en réaction sur les marchés.

EOO : Comment se porte le Groupe NGOUCHET dans ce contexte de crise sanitaire ?

MN : Le groupe NGOUCHET se porte relativement bien, quand je dis relativement bien c’est pour dire qu’en clair nous avons gardé nos emplois c’est le plus important car dans un contexte pareil on cherche à survivre dans un premier temps et à développer après. Donc on peut se réjouir que deux ans après, nos effectifs soient restés intacts, que nos collaborateurs continuent à croire au métier et même si, sur le plan du développement de nos activités on a fait du surplace, aujourd’hui nous pensons pouvoir amorcer véritablement la relance tant au Cameroun que dans les pays occidentaux où se trouvent nos partenaires. On note de part et d’autre une volonté des gouvernements de vivre avec le Covid-19, en levant les barrières, qui avaient été posées pour protéger la santé des populations. Nous sommes plutôt satisfaits de l’évolution des choses et nous pensons pouvoir agir positivement sur la relance des activités.

EOO : Le groupe NGOUCHET est donc résilient ?

MN : Oui on va le dire ! On est plus que résilient parce que nous croyons en l’avenir et nous n’avons pas de doute, qu’au terme de cette crise sanitaire nous connaîtrons une relance économique appréciable. Le GROUPE NGOUCHET est dans cette dynamique et se prépare à monter dans le train de cette relance-là.

EOO : La distribution est au cœur des enjeux majeurs de demain, la santé, la qualité d’alimentation, aussi il va falloir tenir compte du pouvoir d’achat quelque peu chancelant a travers la planète toute entière. Quel est votre regard sur cette situation globale ?

MN : la situation qui prévaut oblige les entreprises à se réinventer. Je ne vous apprends rien si Je vous disais que depuis l’avènement de cette pandémie les données ont beaucoup changé, le transport sur le plan mondial a vu les coûts multipliés par deux, trois voire quatre. Les entreprises n’ont pas d’autres choix que d’agréger cet accroissement aussi bien des matières premières que du transport sur les prix de vente et dans un environnement où le pouvoir d’achat a une tendance baissière il va sans dire qu’il faut y réfléchir profondément pour maîtriser les coûts et avoir proportions gardées par rapport à l’augmentation des prix qui pourrait intervenir. Le marché est très concurrentiel, il est évident que les effets négatifs du Covid-19 qui ont produits beaucoup de dysfonctionnement, soient pris en compte et qu’en dépit de toutes ces contingences, que l’on reste dans un rapport qualité prix meilleur que celui de la concurrence.

EOO : À quoi pensez-vous tous les matins à votre réveil ?

MN : J’ai de la chance, le travail pour moi est une passion, surtout que j’aime ce que je fais. Donc chaque matin est un renouvellement. Le travail c’est comme un jeu. Ce n’est pas une contrainte, donc c’est avec beaucoup de plaisir que je me réveille tous les matins et que je me retrouve à mon lieu de travail.

EOO : Vous arrive-t-il de prendre des vacances ?

MN : En toute honnêteté pas beaucoup. Mais mon travail a cet avantage de me permettre de changer d’environnement de temps à autre et donc forcément je n’ai pas le sentiment que j’ai nécessairement besoin de vacances. Les Affaires m’amènent à voyager régulièrement et quand je suis au Cameroun, je vais très souvent passer mes week-ends à l’ouest du pays. Ces changements d’environnements ont l’avantage de me requinquer et je me sens tout à fait à l’aise sans forcément prendre des jours ou des semaines pour me sentir en vacances. On est permanemment entrain de travailler.

EOO : Comment vous définissez-vous vous-même, aujourd’hui en tant que grand patron ?

MN : Ecoutez, cette notion de patron je ne sais pas si certains ressentent la même chose que moi, c’est assez contraignant parce que ma compréhension du patron c’est que je suis au service de mes collaborateurs, je suis au service des partenaires sociaux, l’Etat, les fournisseurs. Donc pour moi le patron, comme j’ai coutume de le dire à mes employés, est en réalité le premier employé, je suis le premier employé de ce groupe. Parce que cette fonction impose beaucoup de contraintes, beaucoup de pressions. Vous devez être permanemment actif. C’est un stress qu’on vit minute by minute, mais c’est un stress positif parce qu’à la fin on a le sentiment que le service qui est rendu à la société est important et c’est de cela que l’on tire satisfaction. Ce n’est pas nécessairement en rapport avec  l’argent qu’on gagne, mais c’est le sentiment d’être utile à la société, d’être utile auprès des collaborateurs et des familles dont ils ont la charge. D’être utile au niveau de l’état à travers les contributions que nous faisons via les impôts pour le développement du pays, donc c’est plutôt un sentiment de satisfaction en dépit du stress et de la pression qu’on doit vivre au quotidien.

EOO : Quelle température affiche votre thermomètre dans le climat des affaires actuel au Cameroun ?

MN : J’ai envie de dire que l’environnement actuel est extrêmement difficile, je pense qu’il ne fait pas beau d’être patron dans ce contexte parce que comme vous le savez au-delà des effets Covid-19 il y a l’état qui a besoin de moyens pour jouer son rôle régalien et nous imprime une pression fiscale hors du commun. Ajouté aux difficultés à fonctionner au quotidien avec des délais de livraisons de plus en plus difficile parce que votre conteneur n’arrive pas à temps, les risques de rupture des matières premières et des produits, des fournisseurs d’hier qui avaient une certaine confiance dans les entreprises de chez nous, et nous font de moins en moins confiance. C’est l’une des conséquences de cette pandémie au Cameroun où l’on subit avec acuité le manque de devises occasionnant des retards de paiement et une crise de confiance par rapport à nos pays, vis-à-vis desquels ils sont devenus de plus en plus exigeants. Cette situation nous demande plus d’efforts face à la pression des fournisseurs mais aussi face à la pression étatique dont l urgence des besoins sociaux n est plus à démontrer.  L’état ne peut que s’appuyer sur les opérateurs pour résoudre ces problèmes. Les opérateurs économiques à leurs niveaux, ont vu leurs chiffres baisser et pour être sincère avec vous, pour ce qui est du Groupe NGOUCHET,  nous avons connus une baisse importante de notre activité, il est question pour nous de remonter à la surface et de reconquérir les parts de marché et les volumes perdus.

EOO : Il ne demeure pas moins que le Groupe NGOUCHET est en réussite puisqu’en expansion, est ce qu’on peut parler des choses qui dérangent quelques fois ? Est-ce qu’on peut parler des chiffres ? Est-ce qu’on peut avancer le chiffre d’affaires global réalisé par le Groupe NGOUCHET l’année dernière ?

MN : Alors si nous prenons en compte les filiales, les entreprises dans lesquelles on a investi, je pense que notre chiffre d’affaires en général va au-delà de 10 Milliards sur les différentes activités où nous avons pris des actions. Nous sommes au-delà de 10 Milliards de franc CFA.

EOO : Vous êtes très à l’aise avec ça peut-on dire que vos relations avec le fisc sont au beau fixe ?

MN : Des efforts sont fait dans ce sens pour rester et demeurer une entreprise citoyenne, donc c’est ce que nous faisons au quotidien pour nous acquitter de nos impôts et je pense que jusqu’à présent on peut se réjouir de ce que nos relations avec le fisc sont au beau fixe.

EOO : Qu’elle est votre promesse ?

MN : Ma véritable promesse c’est de maintenir ce groupe débout, de maintenir les emplois et de voir mes collaborateurs évolués dans leurs projets de vie. Dans l’entreprise nous formons une sorte de famille, il est important que de part et d’autre les familles grandissent. Notre vœu est de retrouver les équilibres sur le plan financier, sur le plan de la trésorerie, de regagner confiance auprès de nos fournisseurs parce qu’il faut dire que les deux années passées ont été extrêmement difficiles dans les retards de paiement qui ont fâché certains partenaires qui sont devenus un peu frileux. Il est question de regagner leur confiance et d’espérer que les choses repartent comme il y’a deux, trois ans.

EOO : Pour terminer cet échange, est ce que vous auriez un conseil à donner à toute personne désireuse de se lancer dans l’entreprenariat et pourquoi pas dans l’industrie ?

MN : Notre environnement présente beaucoup d’opportunités, mais pour s’y lancer il faut être préparé. Toute personne qui voudrait se lancer dans l’activité commerciale ou industrielle doit véritablement se regarder dans un miroir et se poser un certain nombre de questions auxquelles des réponses positives doivent être apportées à ce moment il peut se lancer. Ces questions vont dans tous les sens, est ce qu’il peut gérer le stress, ce métier développe beaucoup de stress il faut être préparé. Il faut être capable d’accepter les échecs, il faut être capable d’accepter de tomber et de se relever plusieurs fois.

Dans le business on ne réussit pas systématiquement tout ce qu’on entreprend mais c’est à force d’insister qu’on finit par marquer le coup. Donc je dirais que l’environnement présente beaucoup d’opportunités, je pense aussi que l’Etat aujourd’hui, apporte beaucoup de soutien aux hommes d’affaires.  On parle des pressions fiscales ç’est une réalité, mais il ne faut pas non plus négliger les actions positives qui sont menés par l’Etat notamment à travers l’API (l’Agence de Promotion des Investissements), à travers le Bureau de mise à niveau d’ailleurs nous sommes partenaires, par le biais de First African Compagny, de ces structures d’Etat qui nous accompagnent pour nous mettre à niveau dans l’idée de pouvoir faire compétition aux multinationales qui arrivent au Cameroun. Donc je pense que le Cameroun présente beaucoup d’opportunités, l’Etat a une volonté farouche de développer ses capitaines d’industrie locaux, il est tout simplement question d’analyser l’environnement, de dénicher son projet et de s’y lancer.

EOO : Combien d’heures travaillez-vous par jour ?

MN :  Je commence à 7H30, je finis à 21H. Donc 7H30 – 21H on a vite fait les calculs. Mais c’est sans pression parce que comme j’ai dit tantôt c’est comme un jeu on travaille on développe l’entreprise en s’amusant donc du coup je ne vois pas le temps passer. J’aurais d’ailleurs aimé qu’une journée ait plus de 24H.

EOO : Je vous remercie.

MN : C’est moi, merci.

Entretien mené par Eric Omed OTTOU

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