Depuis six mois, les sociétés EasyRide et TotalEnergies, en partenariat avec le concessionnaire 3S motors, ont lancé dans la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise, deux véhicules électriques effectuant le transport des personnes et des biens. Baptisés « Greenrides », ces véhicules disposant d’une batterie rechargeable sur une borne alimentée à l’énergie solaire, et jouissant d’une autonomie de 250 km une fois chargés à 100%, font essentiellement des courses, dont le prix est identique à celui de la course à bord de véhicules ordinaires, apprend-on.
En six mois, les « Greenrides » de Yaoundé, qui sont les premiers véhicules électriques à intégrer le secteur du transport en commun au Cameroun, ont déjà effectué 400 courses, pour une distance totale de 11 000 km parcourus, selon les promoteurs. Mieux, apprend-on, ces deux véhicules électriques ont, sur la même période, permis d’économiser 1 000 litres de carburant, et empêcher de rejeter dans l’environnement 2,5 tonnes de CO2.
Les promoteurs ne se sont pas exprimés sur la viabilité économique de ce projet. Mais, grâce à cette nouvelle offre de transport, les véhicules électriques s’intègrent peu à peu dans le dispositif de protection de l’environnement au Cameroun, avec son corollaire qu’est la réduction des émissions des gaz à effet de serre, à travers l’usage de sources énergétiques non polluantes.
Un projet SNH-Perenco aux oubliettes
Pour rappel, les premiers véhicules électriques ont été introduits au Cameroun par le groupe Bolloré. En effet, au mois de mai 2014, la branche énergie du logisticien français avait révolutionné le transport des étudiants dans le pays, en offrant à l’université de Yaoundé I deux bus électriques baptisés « Blue Bus ». La mère des institutions universitaires camerounaises a d’ailleurs reçu du même donateur un 3e bus électrique, le 2 juillet 2015. Huit ans plus tard, ces trois bus électriques continuent de faciliter la mobilité des étudiants sur le vaste campus de Ngoa-Ekellé.
À côté de cette sollicitude du groupe Bolloré pour les étudiants de l’université de Yaoundé I, la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le bras séculier de l’État dans l’exploration et l’exploitation pétrolière, et la société française Perenco, avaient annoncé le 14 mai 2014 avoir bouclé les essais sur les premières voitures fonctionnant au gaz naturel comprimé (GNC) au Cameroun. Effectués sur trois berlines et un minibus de transport, ces essais jugés « concluants » par les deux partenaires avaient eu lieu en avril 2014 à Bipaga 1, situé à 12 km de la ville de Kribi, dans la région du Sud, site à partir duquel est également produit le combustible qui alimente la centrale à gaz de Kribi.
Perenco et la SNH promettaient alors d’effectuer plus tard des essais sur un échantillon plus large dans la ville de Kribi, à condition que les procédés utilisés soumis au ministère des Transports soient validés par le gouvernement camerounais. Depuis lors, rien n’a plus filtré autour de ce projet.
Source : investiraucameroun
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