ECONOMIE-BURUNDI: pays émergent à l’horizon 2040 et développé en 2060 de la parole aux actes.

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Du 20 au 21 avril dernier au palais des congrés de Kigobe à Bujumbura, s’est tenue la deuxième édition du Forum National sur le Développement du Burundi, après la première de juin 2021.

A l’ordre du jour, il était question de revenir sur le précédent forum, visualiser les avancées et aussi questionner des blocages observés après des objectifs fixés. « Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ».

Jeudi, 20 avril dans la solennité absolue  a débuté les travaux avec la présence du Président de la République S.E Evariste Ndayishimiye et la Première Dame Angeline Ndayishimiye, ont accordé des lettres de noblesse à ce forum capital pour l’essor du pays. Grand espace de dialogue et de réflexion constitué de toutes les couches sociétales : gouvernement, société civile, partis politiques, partenaires nationaux et internationaux et le secteur privé ont pendant deux jours débattu sur les perspectives de développement du Burundi.

Quarante-huit heures durant, des experts ont fait le balai de la salle, chacun avec le déroulé de sa thématique, à chaque exposé une revue générale de la situation, les avancées et les lourdeurs sans oublier des propositions apportées.

                     Les participants veulent des actes concrets

Sur le plan politique remarque a été faite que cette initiative de la mise en marche d’un forum national biennal pour le développement du Burundi n’est pas un projet d’un parti politique encore moins celui du parti au pouvoir. Cela interpelle davantage la société civile et les partis politiques à plus de responsabilité, la demande d’un espace de dialogue régulier  en vue de recenser les besoins des Burundais, la cohésion sociale avec l’analyse des causes des dernières crises politiques au Burundi, assurer la stabilité politique afin de planter les jalons du développement durable.

Lutte contre la prévarication des deniers publics, un combat citoyen !

L’économie n’est pas en reste avec la corruption et la prévarication des deniers publics a fait l’objet d’une attention particulière, des experts ont interpellé le Chef de l’Etat à s’impliquer encore plus dans ce sempiternel combat qui n’est pas le propre du Burundi, mais planétaire. Pour tordre le cou à ce phénomène l’OLUCOME  propose une solution tripartite : la pensée, la parole et l’action dans le but d’assainir les finances publiques.

Concernant le climat des affaires, la confiance et la crédibilité vis-à-vis du secteur privé et des partenaires au développement et la société civile, la valorisation de toutes ces  différentes parties concernées est indispensable, par ricochet elles doivent être écoutées et impliquées dans les procédures de recherche de solutions, cela faciliterait la mise en œuvre des politiques publiques. Au regard de l’aide au développement le financement des programmes doit être axé sur l’obligation de résultats.

La transformation de l’économie était également au menu du jour, une accélération de la croissance économique sans porter atteinte à l’équilibre écologique, l’essor de l’agriculture génératrice de richesse et vecteur de la sécurité alimentaire. Augmenter la production agricole et l’accès à l’énergie, les soins de santé, l’éducation de base de qualité et inclusive. L’essor de l’industrie et la compétitivité, l’accès à l’eau potable à l’hygiène et l’assainissement. Les TIC ont aussi occupé l’attention des panelistes avec la mise en marche des mécanismes permettant la mise à la disposition de tous les Burundais la connaissance et les outils numériques sans oublier la digitalisation de toute la fonction publique.

                         Une diplomatie au service de la nation

Le Burundi depuis quelques années est impliqué dans de la résolution des conflits avec une diplomatie sécuritaire (RCA, RDC, Somalie) et humanitaire avec l’accueil des centaines de milliers de réfugiés sur son sol, actions très saluées au niveau des instances internationales, ce qui constitue son rayonnement diplomatique. Selon un intervenant le  sursaut nationaliste est à mettre en amont, avec une politique internationale orientée sur des intérêts locaux au-delà des liens d’amitié des peuples. Un réalisme basé sur l’intérêt national doit être prioritaire. Ils ont aussi relevé que l’interdépendance  entre les Etats est judicieuse, tout en mettant en garde contre tout souverainisme exacerbé qui constituerait un frein au développement du pays.

                               Un Burundi paisible et prospère

Au sortir de cette grand-messe intellectuelle quelques objectifs ont été fixés : à l’horizon 2040 le Burundi, un pays émergent et paisible avec des conditions de vie descentes, où nul ne meurt d’une cause évitable, une économie compétitive axée sur le secteur agroalimentaire et industriel à haute valeur ajoutée. Une exploitation minière au profit de toutes les couches sociales avec le respect et la préservation de l’environnement, la prise en compte du genre et l’équité. L’augmentation du PIB/ habitant 301 dollars en 2022 à 2000 dollars en 2040 et 4500 dollars en 2060. Une mutation de l’espérance de vie allant de 60 ans en 2022 à 64 en 2040 et 80 ans en 2060.

L’atteinte de tous ces objectifs nécessite l’implication de toutes les parties prenantes avec une énorme volonté politique. Celle-ci ne fait l’ombre d’aucun doute  le Chef de l’Etat est très actif dans la marche vers le l’essor du Burundi avec des signes qui ne trompent guère, présent durant quarante-huit heures à l’écoute de la nation pour qu’ensemble la locomotive de l’émergence à l’horizon 2040 et le développement en 2060 soit sur de bons rails. La sagesse africaine dit : « une seule main n’attache pas le met ». Le Président de la République Son Excellence Evariste Ndayishimiye a besoin de toutes les filles et fils du pays pour engager ce gigantesque chantier.

Par : Arsène Bangweni

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