L’entreprise Amazon serait-elle si hégémonique qu’il serait impossible de la boycotter ? Selon Le Parisien, plusieurs consommateurs français qui avaient commandé des produits sur Cdiscount se sont vus livrer leur colis par la firme américaine, qu’ils voulaient justement éviter.
L’un d’entre eux raconte au quotidien francilien sa surprise quand il a découvert que son disque dur était emballé dans un carton aux couleurs du géant américain. « Code-barres, reçu, numéro de commande, logo » : rien n’indiquait dans l’estampillage qu’il avait acheté l’objet sur la plateforme française. La même mésaventure est arrivée à une habitante du Val-d’Oise qui boycotte le leader du e-commerce en raison des « conditions de travail des salariés » et de sa « position de monopole ».
Une pratique dite du « fulfillment »
Cette dernière n’est pas la seule à être en « colère ».Un retraité des Côtes-d’Armor, qui avait « précisément fait le choix de ne pas acheter chez Amazon » afin de privilégier « une compagnie qui paye ses impôts en France », a été confronté à la même situation. L’homme a décidé de signaler le problème au service client de Cdiscount.
Le e-commerçant français lui a expliqué que les vinyles qu’il avait commandés avaient été vendus et expédiés par un vendeur hébergé sur son site. Cette société indépendante n’utilise Cdiscount que pour commercialiser ses produits. Pour les stocker et les faire livrer, elle fait en revanche appel à Amazon. Selon nos confrères, cette pratique dite du « fulfillment » est utilisée par des vendeurs tiers présents également sur les sites de la Fnac, d’eBay, de Conforama ou encore de Rakuten.
Anonymisation ou transparence ?
Interrogé, Emmanuel Grenier, le PDG de Cdiscount, admet que « les clients ont raison de ne pas être contents », puisqu’ils avaient « fait le choix du e-commerce français » sans que cette promesse ne puisse être tenue. « Nous allons faire arrêter cette pratique en début d’année », a assuré l’homme d’affaires sans donner plus de précisions.
D’après Le Parisien, l’entreprise pourrait à l’avenir décider d’anonymiser les colis concernés. Une solution qui ne convainc par les commerçants pratiquant le « fulfillment » puisqu’elle engendrerait selon l’un d’eux « des frais supplémentaires » à la charge du consommateur. « Autant jouer la transparence », tranche le vendeur.
Source: Ouest-France.com
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