Business- Des anciens de Bloomberg et du New York Times lancent un média international avec une équipe dédiée à l’Afrique

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 De plus en plus intéressant à divers niveaux, le continent africain attire l’attention des médias. Récemment, Bloomberg a par exemple manifesté son envie d’être plus présent dans les centres d’affaires africains en installant un studio de télévision au Rwanda.

Le 18 octobre dernier, le média en ligne Semafor a lancé ses activités. La plateforme a été créée par l’ancien chroniqueur du New York Times, Ben Smith, et l’ancien directeur général de Bloomberg Media, Justin Smith, qui ont levé 25 millions $ pour réaliser le projet. D’après les informations fournies par le média CNBC, Semafor prévoit couvrir le monde entier mais débutera par l’Amérique du Nord et l’Afrique subsaharienne.

Pour couvrir l’Afrique, le média a recruté le britannique Yinka Adegoke, ancien de Rest of World et de Reuters, qui a également dirigé la rédaction de Quartz Africa, pour monter une équipe sur le continent. Le média se tournera ensuite vers la couverture du Moyen-Orient, de l’Asie et de l’Europe. Selon ses fondateurs, Semafor se distinguera des autres plateformes d’actualité par la structure « unique » de ses articles : la semaform. Elle se décline en cinq sections : « les informations », « le point de vue du journaliste », « la zone de désaccord », « Le point de vue selon » et « la note importante ». Ce canevas, qui ne concerne pas les flash infos et les autres articles courts, rappelle les principes du Bloomberg Way, un guide publié par l’ancien employeur de Justin Smith pour les journalistes couvrant les secteurs économiques.

 « Ma plus grande crainte était que les journalistes disent : “C’est incroyablement lourd, je déteste ça”, mais nous avons constaté que c’est un format qui suit la façon dont vous parlez d’un article à votre rédacteur en chef », explique Justin Smith.

Le choix de proposer un critère de différenciation pour Semafor et sa structure d’article rappelle un conseil de l’ancien de Bloomberg aux médias souhaitant survivre à la révolution technologique et aux nouvelles plateformes. « Il faut notamment jouer à fond la carte de la différenciation et essayer au maximum de maintenir un contact direct avec son audience entre autres », avait-il confié en 2017 à l’Agence Ecofin dans une interview.

Concernant le modèle économique, Semafor sera d’abord un média gratuit, financé par la publicité, avant de proposer des abonnements « d’ici 12 à 18 mois », explique Justin Smith.

Source: Agence Ecofin

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